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LES Elephs 2008 :
"It really goth me"

22 et 24 février 2008

Mes pauvres Amis... Alors que j'aurais été si bien à siroter le solstice d'hiver au coin du feu avec le chat sur les genoux... Voilà que mes amis d'Auvergne, ce noyau dur de bikers à roulettes, cette bande de "j'use la route", se sont mis en tête de me traîner aux élephs...
Heureusement, ils ne s'agit pas du "ElefantenTreffen" qui a lieu au mois de janvier à Solla, vers la frontiere tchèque... mais du simple "Altes Elefantentreffen" qui a lieu beaucoup plus tard dans l'année, au mois de février sur le Nurmburgring. Ouf ! on a eu chaud...
Mais quand même, on parle d'environ 1500 kilomètres en moins d'une semaine... Avec des machines comme les notres, ça peut faire peur (et d'ailleurs, ça le fait)...
Bref, on s'est pas ennuyé en cette fin d'année. Et maintes veillées ont été passées à fourbir des mécaniques rétives : Evidemment, quelques jours avant le départ tout merde... D'abord le mécanisme d'avance qui se démonte en roulant, puis ensuite des guides de soupapes fuyards agrémentent malicieusement les derniers préparatifs.
Jusqu'à ce que 3 jours avant le départ, Mitch, qui justement a de la pièce, me prête une paire de culasses. Qui finalement s'avèreront en aussi piètre état que les miennes, que je ne changerais finalement pas.
PREPARATIONS SPECIALES
Chacun prend les précautions indispensables pour motocycler dans de rudes conditions climatiques : En ce qui me concerne, carénage, protège-jambes, manchons, poignées chauffantes. Pour Vincent, une paire de gants neufs semble suffire... (Issu d'une famille génétiquement modifiée par la pratique intensive du rugby, Vincent-le-Terrible est un peu le Chabal de la route, le mauvais temps s'écarte devant lui).
Et puis aussi ce classieux accessoire qu'est le porte-bagages de garde-boue (peut-on dire "aile" ?) installé sur le panier. Elégant, charmant et tellement inutile qu'il est plus connu sous le nom de "porte-sucette" (sans "s" à la fin). Néologisme qu'à l'instar du Tibono™® on espère bien voir figurer dans un prochain dictionnaire.
Bref, pour résumer, c'est de la coquetterie de motard. Du genre de certains qu'on connait, qui en ville arrêtent leur attelage devant les vitrines pour en admirer le reflet...
Et l'autre précaution spéciale, c'est -sur leur invitation- de faire le trajet avec Marie, Didier, Jacques-Daniel, Henri et Michel qui se font accompagner d'une camionette (brillamment conduite par Françis "Finette"), tractant un plateau vide. Ce potentiel soutient en cas de difficulté est pour beaucoup dans notre tranquillité d'esprit. A cette extraordinaire troupe se joindront par la suite Patrick, Armand, Michel et Gérard
MATOS
Vous emmenez quoi vous, quand vous roulez en hiver ? En tant que "primo-pachydermant" sans expérience, je suis les conseils de la page la moto en hiver.
Et puis des culasses, un cylindre, un piston, un carburateur, une bobine, un flector (bref une faible partie de ce qui peut casser), 25 kg d'outils, gilet fluo et triangle de signalisation... plus de l'huile... une corde, une barre de remorquage... de l'eau bénite, un fer à cheval, du trèfle à 4 feuilles, des talismans vaudous et africains... et le N° d'inter-mutuelles assistances, un téléphone portable, et de quoi faire des signaux de fumée (ça s'appelle un Dnepr...), et... et... et...
Bref, la Mule Bleue est pas mal chargée, si on compte également la nourriture avec spécialités fromagères et vinicoles, la tente et les duvets, une caisse de bois, etc... n'en jetez plus, la baignoire est pleine !
C'est pourquoi il faut limiter les fringues au maximum : des vêtements de motos hyper-chaud plus un slip et une paire de chaussettes (pour 6 jours, c'est correct).
UNE ORGANISATION DE FER...
...régit l'échelonnage des départs.
Jeudi matin, de bonne heure (mais l'avenir est à ceux qui s'éléphanteau), quelques coups de kick sur la Mule Bleue... et ça démarre ! Première victoire.
Puis je passe à Montpeyroux, effectue la jonction avec Patrick "Sheik Marcel" et sa K100 attelée Squire, et nous filons (à toute la vitesse d'une Mule enjouée) chez Vincent qui nous attend.
Là, on le réveille, on déjeune, on finit de charger, on discute un peu, on fait les dernières révisions du Dnepr Eternel (vidange, réglages), puis on boit un café et, sous les yeux brillants de larmes de la tribu Vincent, aux cris de "Adieu Papa !", on taille la route plein Nord.
Pendant ce temps, une seconde colonne partie très tôt de l'Ardèche via Le Puy passe à Ambert, et tout le monde se retrouve à Pont-de-Dore devant le célèbre établissement "La Mère Depalle", où nous rejoint également Gérard.
Et Jeff "Onc' Couerch" venu nous faire un bout de chemin sur son étonnant bitza honda (CG/S3/K5/900 BO)
Alors si on compte bien :
On parle bien de 13 personnes, c'est pas rien à déplacer ! Et c'est pour ça que ça va merder souvent...
UN GALOP D'ESCARGOT
...et dés le départ d'ailleurs, puisqu'à Thiers, à peine parcourus quelques kilomètres on perd Gérard (il est allé chercher de l'essence, puis lâchant la cavalerie de la 650 Ural il a filé tout droit alors qu'il fallait tourner).
Marcel se lance à sa recherche avec le K100, mais autant rechercher Octobre Rouge sous la banquise, après une vaine (et longue) attente dans les rues pentues de la capitale coutelière, on suppose le rattraper plus tard et le reste de la meute finit par détaler.
L'itinéraire concocté par Didier emprunte un agréable lacis de routes virevoltant en 3D, conduire un attelage anémique et lourdement chargé sur un tel parcours demande une science consommée du pilotage : Gaaazzzzz ! (3 fois rien), Freiiiin !(pas mieux...), Glisssss (là c'est tout bon)...
Route faisant, on rattrape Gérard. Qui à l'air à la peine ? Mais que se passe t'il ?
On apprendra plus tard qu'il est novice en pilotage de moto attelée et qu'avec une expérience de seulement quelques dizaines de kilomètres -dont gamelle et fracture du bras- il est un peu "crispé". On le comprend et on admire la performance.
C'est pas grave, "Partir ensemble, arriver ensemble" est une devise chère à notre coeur. Surtout que son inexpérience n'est pas le seul facteur de ralentissement n'est-ce pas. A l'entrée d'une petite ville, je vois Michel, devant-moi, s'arrêter à un feu rouge (c'est bien), puis descendre de sa R75 (c'est pas obligé) puis donner quelques coups de kick et commencer à gratter dans son moteur... Flûte ! C'est la panne !
Après avoir gêné la circulation pendant un temps qui nous semble satisfaisant, on pousse la machine sur un parking proche et pendant que les autres déjeûnent, Didier et Mitch, sous un déluge de conseils (à plusieurs voix décalées prodiguant des avis divergents, on dirait un chant corse), parviennent à localiser le défaut dans le système d'avance tout neuf : un petit axe de masselote s'est desserti... curieusement c'est presque la même panne que sur la Mule Bleue quelques jours plus tôt... Les grands mauvais esprits se rencontrent !
Finalement le petit axe chiant est cerné, circonvenu, amené à résipiscence, réinséré, et définitivement maté dans son logement d'origine.
Pendant ce temps, Gérard a une fois de plus filé son bout de chemin pour ne pas trop nous ralentir... On le rattrapera plus loin.
Et c'est finalement une troupe harassée et courbaturée qui rejoindra, le soir, le gîte "Lison Accueil" à Nans\Ste Anne, dans le Doubs. Une soupe roborative, de la saucisse de Morteau, l'indispensable fromage local et un dessert du même tonneau, et on teste un peu pour voir si "le vin d'Arbois, plus on en boit, plus on marche droit".
Ensuite tout le monde gagne son lit pour un repos nécessaire. Curieusement, bien que nous soyons 13 dont une seule femme... 2 chambres pour couple ont été réservées.... On en dira pas plus, car ceci ne nous regarde pas ;-)
La matinée du lendemain ne commence pas fort pour Gérard, pris d'inquiétude sur ses capacités à continuer. Est-ce lui ou la machine qui n'est pas au point ? Dans les 2 cas nous n'abandonnons pas un camarade, et nous le convainquons de poursuivre la route avec nous. Une route à travers un Jura frais mais au réseau routier et à la faune enchanteurs.
Dans le camion, coup de téléphone de Patrick... La K100 fait des siennes et il est arrêté chez un important concessionnaire... euh... Japonais ? (on a pas tout compris, il parle de disques, de voyant, d'hydraulique, de FREIN ? c'est quoi ces machins ?). Il nous rejoindra plus tard, mais bon, la k100
Et à la première station-service Gérard jette un peu l'éponge, il migre en passager et Michel va tester l'engin... il file devant... on ne le retrouvera que beaucoup plus loin arrété sur le bas-côté... La machine s'est arrètée toute seule !
Elle finira par redémarrer... une fois refroidie, car pour ce qui est de la "débourer" Michel semble y être allé de bon coeur, mais au moins on sait que le truc peut tenir le pavé.
Et tiens ! Quelle est cette pétarade ? Une attaque de DCA ? Ou bien le Dnepr Eternel aurait-il résilié son assurance-vie ? Noooonnnnn... c'est juste qu'un petit réglage d'allumage est nécessaire
Pendant qu'on bricole ça vite fait sur un parking, Henri fait des figures avec la R75... Manquant de peu le "1 2 3 Soleil". Heureusement le bidon du panier (qui en gardera un souvenir aplati) l'empêchera de faire cuire l'autre côté de la crêpe...
SECURITE ?
Les derniers kilomètres seront laborieux... Fatiguée, la troupe n'arrête pas de se perdre, de se tromper, de se scinder... C'est miracle que tout le monde soit regroupé... et c'est surtout miracle que tout le monde soit encore vivant. Car à la nuit tombée, au milieu d'une circulation avec de vrais morceaux de camions dedans, on voit les machines circuler et zig-zaguer et s'arrêter n'importe où... Mais dicrètement vus que certaines, comme s'il y avait défense (passive) d'y voir, n'ont quasiment aucun éclairage. Jacques-Daniel se demande même si certains d'entre-nous ont le permis de conduire...
Seul Mitch et moi-même sommes équipés d'un salvateur gilet fluo. Et en augmentant nos chances de survie -selon les théories Darwiniennes- nous augmentons aussi nos chances de préserver un patrimoine génétique envié.
(Euh... d'un autre côté, le pouvoir attractif des fameux gilets ne garantit pas spécialement une transmission aisée dudit patrimoine...)
LES ELEPHS !!!
Tout proche du Nurmburgring, un doute atroce m'étreint... on n'a pas encore vu un seul attelage... est-ce bien la bonne date ? Donnant un renseignement erroné sur le site de l'Amicale, n'aurais-je pas induit tout le monde en erreur ?
Le suspense durera jusqu'aux derniers mètres, où 2 charmantes Cerbères nous remettrons, contre 22 Euros, le bracelet bleu, l'ausweiss pour le Graal des side-caristes.
Et inexpérimentées aussi les Cerbères, qui prennent l'argent de Françis "Finette"... mais oublient de lui donner son bracelet... Finalement c'est Armand - qui parle Allemand ET qui ne porte pas de gilet fluo - qui amènera les demoiselles à de meilleurs sentiments.
Et alors tout le monde peut rentrer et... OUI !!! Ca y est on l'a fait !!! ON EST AUX ELEPHS !!!!
Sitôt rentrés, sitôt garés, le matos installé, les tentes, les gamelles, la magnifique intendance préparée par nos amis du sud, le feu et le repas dans le chaudron magique.
Je ne m'étendrais pas sur le spectacle offert aux élephs, il y a des trucs à voir partout et Mitch d'Enfer met à notre disposition plein de photos sur son site.


Mais bon, j'en ai quand-même quelques unes :

Ils se sont promenés tout
le week-end avec un lapin écorché.
"Dead Rabbit" : La croix et la Bavière...



Inutile également de dire que nous avons retrouvé nos amis Amicalistes du Ch'nord, de l'Aisne, et de partout. Et bien sûr JPA, le roule-toujours officiel de l'Amicale !
Le samedi se passera donc en tours et détours pour être sûr de ne rien manquer, mais forcément que si...
A force de s'arrêter sur le chemin, nous ne verrons que la fin des jeux, qui semblaient valoir leur pesant... de boue !

L'ambiance est détendue et bon enfant... et sous le soleil printanier, il est très agréabe de flâner à loisir parmi les machines. Les participants ne se la pêtent pas, et sont toujours prodigues de renseignements pour les badauds amusés, ébahis ou... curieux :

Le soir, il y a veillée à notre campement, avec feu de bois, chants et guitare, et une photo de groupe pour fêter l'anniversaire d'Hubert.
Il y a également, à la nuit tombante, après la remise des coupes, le moment émouvant de la "Totenlist", litanie des noms de motards disparus au cours des années passées.
Et on pense fort à notre camarade Max qui aurait certainement été avec nous... si son nom n'avait pas, hélas, figuré dans ce triste récitatif.
Puis un long cortège de motos s'ébranle pour la retraite aux flambeaux, point d'orgue de ce week-end, à laquelle je participerais grâce à "Patrick Le Belge" et sa compagne qui m'invitent sur leur attelage en compagnie de Jean-Phi.
Merci à eux tous, c'est un grand souvenir.
CA FLAMBE !
Le lendemain, de bonne heure, il faut plier le camp et se réacheminer doucement vers nos foyers.. (et un sympathique hasard, extraordinairement, nous fera croiser Jean-Phi d'une manière inattendue !).
Longeant la Moselle, je regarde la moto de Gérard (qui est dans le panier, Michel conduit) devant moi. Elle marche bien cette machine... Elle marche bien mais elle fume... la segmentation ? Euh... Mais ça fume de plus en plus ! Et ça sent le crâmé !!! Hep Gérard !!! Je klaxonne jusqu'à attirer son attention et en un clin d'oeil il comprend : une épaisse fumé blanche s'échappe maintenant du tambour arrière..
Sitôt la machine arrêtèe (et d'autant plus vite que le frein est bloqué) Michel déclare : "Il me semblait bien, aussi, que ça ne tirait pas très bien"...
Apparemment, quelques mécaniciens de la troupe ont, avant de partir, réglé avec une extrème finesse le frein de la machine. On désserre tout pour libérer les mâchoires et on continue - sans frein, mais n'est-ce pas l'état normal d'une Ural ?
Et un peu plus loin Vincent tombe en panne d'essence, mais ça...
Et à la pause déjeuner suivante on répare le frein avant de l'Ural pour qu'au moins elle puisse ralentir. Comme une neuve quoi.
Et à la pause d'encore après il faut rafistoler la R75 "Lybie" qui perd sa magnéto Un artistique lacis de tendeur bien ajusté (Un Joubert d'Ambert, ce sont les meilleurs) consolidera l'indispensable organe.
Le soir à Dijon, obligation hôtelière nous est faite de former des couples pour trouver à nous héberger... hé hé... (j'dis ça moi, j'dis rien hein !).
TEST IN-SITU
Le lendemain se profile l'espérance d'un retour sans plus d'encombre... Le climat est doux et la route jolie, mais parfois on s'ennuie sur quelques tronçons de voies rapides encombrées où, à 70-80 km/h, c'est bien lent !
Vincent met ce temps à profit pour paufiner le réglage du Dnepr Eternel. Est-ce que le filtre à air ne briderai pas l'admission ? Endroit parfait pour faire un essai... Hop ! je le débranche
Et extinction immédiate de la machine, comme un petit raté dans l'Eternité
Qui telle le phénix renaitra finalement de ses cendres, mais bon, ça peut faire peur !
CA FLAMBE - LE RETOUR
Mais il y a plus gênant. Car si le soleil printanier darde gentiment ses rayons dans toutes les directions... La roue arrière du Dnepr aussi
Comme nous l'explique lui-même Monsieur Vincent, là-aussi ça flambe :

MEA-CULPA
Accessoirement, pendant que la réparation s'effectue, je regarde l'Ural de Gérard, et je constate que le cale-pied de droite est entaillé. C'est une méthode connue pour améliorer l'accessibilité de la pédale de frein, sauf que normalement ça ne se voit pas car l'entaille est située dessous.
Il est probable que c'est la rotation du caoutchouc durant le trajet qui a bridé le frein, et je retire donc ma subtile remarque sur "les freins réglés avec une extrème finesse".
LA ROUTINE ?
Par la suite le rajet sera juste interrompu par une petite panne d'essence de rien du tout...
Et plus inattendu, au sortir d'un ravitaillement en carburant, qu'est-ce qui tombe en panne ? L'Ural-BMW de Mitch !
La sorcière Electricité s'est finalement vengée d'être impliquèe dans un croisement contre-nature, et dans un ultime sursaut de colère vient de lancer un dernier anathème contre le faisceau électrique : un fusible vient de succomber au stress. Ce qui est original, c'est que c'est le plastique qui a fondu, le conducteur est demeuré intact, probablement un sur-calibrage (je parle toujours du fusible).
THE JACKY TOUCH !
Pendant la réparation, une vieille Lada vient faire le plein. On aime bien les véhicules russes, mais euh... J'ai pas osé tout photographier, mais voici quand-même une vue du cimier de calandre, de la figure de poulpe, le machin là... tout en carton et papier d'alu massif, et maintenu par une vis à bois
Le sigle Opel n'est pas d'origine, je suppose que l'éclair zig-zaguant est destiné à renforcer la symbolique terrifique de l'oiseau majestueux qui le surplombe ? The full Jacky touch...
SEPARATION
Et puis finalement nous arrivons au termes de notre voyage, dans des embrassades émouvantes, la belle troupe se délite en petits groupes. Gérard qui maintenant, maîtrise correctement sa machine et "cruise" à des vitesses honorables peut être fier des progrès accomplis.

Et je raccompagne Vincent chez lui avant de regagner mon foyer où il y a de la lessive à faire (un slip et une paire de chaussettes). Et je pense à mes compagnons encore sur la route, leur souhaitant une fin de trajet sans soucis...
Si on considère le temps, beau (trop pour une hivernale), la relative "fiabilité" de quelques machines... , et le bon esprit qui a régné, entre-nous et là-bas, il y a tout lieu de se féliciter de ce sympathique voyage.
PROLONGATIONS
Et mon récit s'arrête là...
Mais Marie et Didier ont eu à coeur que nous soyons au courant de tout :

A quelques km d 'Ambert nous avons suivi un side-car mais le conducteur avait une veste rouge que nous ne connaissions pas !!!
La moto rattrapée était en fait la JAWA de Jeff qui voulait faire un bout de route avec nous.
Dernier arrêt avant le Puy en Velay, Michel, Didier et Henri contrôlent les points sensibles de leurs motos. Aie!!! Michel s'aperçoit que sa transmission a pris beaucoup de jeu. Après avoir salué les deux "parisiens" (Michel et Armand) qui repartent sur Orléans en voiture et le Mitch qui est arrivé à destination, le groupe décide de continuer doucement jusqu'au Puy pour ménager la R75 Libye de Michel.
Dernière ligne droite (c'est ce qu'on dit quand on est proche de l'arrivée mais là, bonjour les derniers virages!!!). A la Chaise Dieu, c'est la R75 Europe d'Henri qui donne des signes de faiblesse. Quelques centaines de mètres plus loin nous n'avons plus le choix , il faut s'arrêter.
Après un bref et imparable diagnostic, pas de doutes ce sont les canelures de l'arbre de transmission qui ont laché. Comme quoi trop de jeu ça fait du bruit mais pas assez de jeu ça casse. Une demi-heure de coups de marteau a été nécessaire pour libérer la rampe de la remorque et trois minutes pour charger l'attelage ! Henri très déçu a terminé le voyage dans le camion avec Finette et Jacques-Daniel.
Nous sommes arrivés au Puy vers 19 heures et après déchargement du matériel nous avons fait les 25 derniers kilomètres pour arriver au Fraisse et nourrir nos chevaux, fatigués mais pensant déjà aux éléphants 2009.
Nous ne connaissions les amicalistes auvergnats qu'a travers les contacts que nous avions eu sur le web il nous semblait que nous allions les aimer nous n'avons pas été deçus ce sont des types formidables.
Ouraleux et Dnepreux merçi de ce que vous êtes.
Marie et Didier

CONCLUSION
Un bon moment passé tous ensemble, avec des gens sympas, tous caractériels à des degrès divers (mais non, c'est pour rire !)
Je les remercie pour cette bonne entente et pour leur dévouement
Et un immense voyage pour nos machines, sans problème majeur... On nous l'aurait dit, on l'aurait pas crû !
Et pour finir, sur un total de 1457 km, la consommation de la Mule Bleue a oscillé entre 7,5l/100 km (début du trajet, avec Marcel puis Vincent et une partie montagneuse) et 5,8 l/100km (autoroute à vitesse constante et réduite) pour donner une moyenne un petit peu supérieure à 6,4 l/100km... c'est pas mal ! Mais pourvu que ça dure.

Et vraiment, pour conclure à propos d'éléphants, comme disait Hannibal en traversant les Alpes :
"J'adore quand un plan se déroule sans accroc !"
Et vous savez quoi ? Mitch et Vincent on déjà commencé à me tanner...
...pour aller à Solla l'année prochaine !
Par Marie, Didier et PhiZo. Photos : Mitch & PhiZo

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