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COUPES MOTOS-LEGENDES 2007

 

La nature humaine est ainsi faite que les rumeurs naissent de rien (enfin presque...) enflent et se répandent comme traînée de poudre dans notre pourtant fort réservé milieu Amicaliste...

Ainsi avons-nous appris à Dijon que "les gars de l'Antenne Auvergnate, lors du Bol d'Or Classic, étaient tellement bourrés qu'ils avaient provoqué un incendie qui a ravagé leur stand. Ceux qui n'ont pas péris dans le sinistre se sont noyés dans leur vomi"...

Afin que nulle mésaventure similaire (je parle de la rumeur...) n'advienne  à l'Antenne mixte Alsaco-Vosgienne qui a géré l'accueil à Dijon, voici un compte-rendu partiel, mais vrai, des Coupes  Motos-Légende 2007

 

26 et 27 mai 2007

LA METEO

Les prévisions sinistres de Météo-France ont certainement eu raison de maintes bonnes volontés... Tant pis pour elles, il a fait un temps superbe ! Je passerais sur le trajet en BMW depuis Clermont-Ferrand, la Bavaroise a tourné comme la pendule à jet de césium de Francfort. hé hé...

LE DNEPR CAPRICIEUX...

Le Dnepr, lui... s'est mal comporté... D'abord par un rythme irrégulier, puis par l'émission de sinistres bouffées de fumée bleue.... Il faut dire qu'avant de partir Vincent a complété le niveau "à la grosse" et l'a vérifié avec une jauge qui ne comporte pas moins d'une chiée de repères différents (maxi - mini - bouchon vissé - dévissé - été - hiver - huile - graisse - variable - averses en fin de soirée, etc...) c'est plus une jauge, c'est une lime ! A l'instar de certaines croyances, on y trouve ce qu'on veut et c'est la foi qui sauve. Heureusement le surplus se consumera au fil des kilomètres, mais je lui suggèrerai quand même d'y ajouter du ricin ou des huiles essentielles afin que l'odeur soit meilleure pour celui qui suit car c'est souvent moi...

Un arrêt volontaire à Autun (nous y avons là-bas un rituel annuel à base de mousse au chocolat...) est immédiatement suivi d'un autre - celui-là involontaire - car la ferraille Ukrainienne  souffre maintenant d'une arythmie du plus mauvais effet. Une rapide auscultation permet de détecter un petit problème dans le faisceau d'allumage (Dés qu'on le touche, ça fait Scrchsssssss avec des étincelles !). Nous repartons...

LA PANNE...

Malheureusement, un kilomètre plus loin le machin geint dans un dernier effort... émet une énorme bouffée de fumée (noire cette fois-ci) et... se tait, laissant  Vincent pédaler en roue libre au milieu de la circulation...

Aussitôt, suspectant un nouveau problème d'allumage (alors que la fumée noire indique justement un problème de carburation...) nous commençons à mettre en place un plan pour déterminer rationnellement l'origine du défaut. Pourtant juste avant de nous lancer dans le démontage, je jette un coup d'oeil machinal dans le réservoir....

Devinez.... ????

VIDE !!!!!

Oui, encore une fois, un nouveau record battu ! 19 litres d'essence pour 155,6 kilomètres parcourus.... soit un peu plus de 12 l/100 km, à une vitesse d'environ 85 km/heure... on frémit à la pensée que ça pourrait rouler plus vite !

Santa Anna

Sur le compteur ultra précis de la R65, la preuve numérique (enlevez 200 mètres effectués en roue-libre.

Ceci-dit, une fois le problème réglé, la fabuleuse machine poursuivra sa tâche sans rechigner, ajoutant une nouvelle page à la déjà glorieuse Légende du Dnepr Eternel...

NO LIMIT !

...fameux Dnepr Eternel, disais-je, qui une fois lancé a parfois (...en fait souvent et même toujours) du mal à s'arrèter. D'abord à cause de la forte inertie de l'engin et surtout à cause d'une déficience chronique en freinage. C'est pas que ça ne freine pas fort, c'est qu'il n'y a PAS de frein. Aucun. Zéro. Nib. Que dalle !!!!

Ainsi ais-je pû le constater à Dijon. Pour une fois que j'étais devant, l'idée (légale mais saugrenue) me pris de m'arrèter à un passage cloûté pour céder le passage à un pauvre homme... Pas longtemps car soudain un puissant choc arrière me propulsa au travers du dispositif zébré. Sous les yeux médusés du piéton qui jugeant le monde bien cruel préféra regagner précipitamment l'abri relatif du trottoir d'où il venait.

Probable qu'il y regardera à quatre fois avant de faire une autre tentative de viande à pneus... Et d'ailleurs ce salaud s'est barré sans me proposer un quelconque défraiement pour les quelques centaines d'Euros de petits frais sur la BMW (le Dnepr n'a rien...), et pour les 2 ou 3 consultations d'osthéopathe dont il est légitimement la cause.

Voilà qui prouve en tout cas que l'inertie peut être une force motrice efficace...

 

LE STAND DE L'AMICALE...

Sur le site de la manifestation, tout prêt de l'entrée, le stand de l'Amicale offre une façade massive de machines (souvent à trois roues) toutes plus belles les unes que les autres. Sans compter l'extraordinaire personnel qui s'y relaiera au cours du week-end, la Famille Présidentielle (entourée des courtisans habituels), les nombreux Amicalistes et sympathisants de passage, les curieux avides de renseignements, etc...

Bref une belle galerie de personnages hauts en couleur et en verbe, et lors des "fins de soirées", en chansons et histoires (fabuleuses mais provenant rarement du rayon "frais"...), vous connaissez bien...

Scène d'hyper-violence sous le stand ... mais quand Nono fait de la boxe... Le sparring partner ne sent pas grand chose !

On note également une nouvelle bannière, cadeau de Jean-Pierre, explicitant les buts de notre Amicale :

UN EMPRUNT MEMORABLE...

Le pauvre Jean-Claude se souviendra longtemps de son adhésion à l'Amicale ! En effet cet heureux propriétaire d'un attelage Ranger tout neuf (environ 30 km à son actif, c'est sa première sortie !) vint nous rendre une courtoise visite, et prendre sa carte d'Amicaliste. Las ! Son adhésion faillit battre le record de brièveté, pulvérisant le titre (qui doit être à environ 5 jours) pour l'amener à moins d'une heure... En effet Mickey, sollicita l'autorisation d'essayer la fabuleuse machine, fort gracieusement accordée par Jean-Claude.

Malheureusement le Président en goguette, accompagné de Seppy et de Sophie, réussit l'exploit d'effectuer un essai de 800 mètres... en plus d'une heure ! D'où une inquiétude légitime de la part du propriétaire, se muant au cours des minutes en colère  ! D'autant plus que les Amicalistes envoyés en éclaireurs dans les divers stands et lieux susceptibles d'accueillir la famille Présidentielle rentrent bredouilles... On envisagea même une possible parade de l'équipage dans les rues Dijonnaises...

Sous l'oeil pour l'instant confiant de Jean-Claude, un joli regard de connivence entre Seppy et Mickey. Ces deux-là s'entendent comme larrons en foire.

Le trio infernal finit tout de même par se replier sur sa base, fraîchement accueilli on s'en doute. Mais comme à l'évidence nulle mauvaise intention ne guide les errements Présidentiels, tout fut magnaniment pardonné par Jean-Claude... Ouf !

Hélas cette absolution entraîna la récidive, et par la suite notre Président subtilisa également un attelage Royal Endfiel 500 puis, plus tard, un Dnepr MT11 refait de frais... Le Président aime les belles choses...

Cette année Alain (le frère farfelu de Jean-MI) avait amené un ami à lui...

LE FAMEUX TIBONO™® !

Sur la bourse, un stand permit à plusieurs adhérents de se pourvoir de l'indispensable Tibono™® ... Quoi t'est-ce ?

Je laisse d'abord la plume à l'éponyme Eric Tibono™® :

"...l'anecdote ayant valu sa célébrité à l'outil : invité à la table de Fab' le Motard, et devant sa douce Amandine médusée, j'ai apporté et réchauffé mon frichti, dans ma casserole, sur mon camping-gaz posé sur sa table de jardin. Pour être précis, sur la table de jardin du bungalow qu'il avait loué sur le camping, alors que j'étais installé beaucoup plus frustrement dans ma canadienne. Le coup de grâce est venu lorsque, au désespoir, Amandine a tenu a me proposer les couverts du service de table disponible avec la location; ce que j'ai refusé au profit de mon ustensile ci-présenté. Ben oui, sinon, à quoi ça aurait servi que je l'aie trimballé avec moi ?? Et j'ai quand même utilisé son eau de vaisselle à la fin du repas, comme quoi, je ne suis pas si ours que ça..."

Puis à "Fab le Motard" :

"...on a acheté des couteaux/cuilleres/fourchette dans un "surplus " militaire et on a nommé ca les couteaux Tibono™® ..."

 

Et le concept Tibono™® s'est avéré décliné de multiples façons, témoin cet exemplaire acquis lors des Coupes :

 

Il y avait d'autre modèles "tout métal"... mais on a préféré celui-là car il y avait... un tire-bouchon !

Des recherches historiques ont permit de prouver l'usage du Tibono™® lors des guerres Napoléoniennes, il est probable que le concept existait dèjà du temps de Ramsès II..


CA NE TOURNE PAS TRES ROND...

...pour le Dnepr Eternel... Alors qu'il observe de très près cette rare mécanique, un visiteur s'interroge de savoir si Vincent n'est pas trop inquiet de la fissure qui zèbre la jante avant de la machine...

Hein ? quelle fissure ?

Celle ci :

Oups ! La jante est complètement coupée en deux certes, mais ce n'est pas grave, puisque la roue avant ne transmet aucune puissance ! (quasiment comme la roue arrière en fait...) Bien sûr Vincent est rentré ainsi... Dnepr is really beautiful...

ENNUIS DE SANTE...

Hélas, le samedi, après l'apéro, notre Président affiche une petite mine... En effet, un cruel accident de travail, antérieur au week-end, affecte dangereusement sa santé. A savoir qu'est tombé sur ses mignons orteils l'angle contondant d'un lourd fût... de bière ! (D'aucun déplorerons que l'administration douanière n'ai toujours rien fait pour préserver ses agent de cet accident paraît-il fréquent).

La menace étant réelle de voir la gangrène priver notre beau club de son dirigeant emblématique, c'est aiguillonnés par le danger et encouragés par quelques verres que les Amicalistes présents poussent, que dis-je, portent la pauvre petite chose souffreteuse vers un centre de secours.

Coup de bol, il y en a justement un en face de notre stand et il n'y a que la rue à tituber traverser.

La pauvre infirmière de garde pousse d'abord un cri en voyant débouler la smala... Puis une fois la cause expliquée, un second en voyant la chose pourissante au bout du membre présidentiel...

D'autant plus que ce poste de secours est bien mal pourvu pour la frappe chirurgicale :

  • Pas de lumière, un Amicaliste prête une lampe de poche (probablement piquée à une luciole d'après la puissance lumineuse).
  • Pas de compresses, Nono amène la trousse d'infirmerie de son camion (dont les composants, qu'il traîne depuis des années au travers de moults frontières soviétiques, sont certainement "over-périmés"...)
  • Pas de désinfectant, là ca va ! 20 bouteilles d'alcools forts sont de suite proposées et dûment testées sur le seuil de l'infirmerie.
  • Pas de ciseaux ! instantanément l'information est retransmise : "Un sécateur pour couper les orteils du Prezzzz !" Nono accourre aussitôt (et même avec une rapidité que je trouverais suspecte si j'étais le Président...) avec la hache de bord du K750, d'autres proposent leurs fameux Tibono™® , et on voit même une bête paire de ciseaux à broder (mais QUI a amené ça ?) qui fera finalement l'affaire.

Mickey est étonnament calme et serein au milieu de l'affolement, son front altier est ceint de cette paleur marmoréenne et glacée qui sied si bien aux héros romantiques... L'homme n'est rien, c'est la fonction qu'il faut sauver !

Et c'est pourquoi, bien que ses puissants maxillaires soient serrés sur une ceinture de cuir, il parvient toute de même à distribuer des consignes : "Mademoiselle, tranchez ici", "Arrachez-donc cette esquille", "Recousez-voir ce lambeau", "De l'anesthésique, j'ai soif !"...

Durant toute l'opération les Amicalistes inquiets rôdent autour de la caravane répandant les rumeurs les plus folles :

- "Le Président se meure !" Aussitôt un prêtre est réquisitionné sur un stand voisin...

- "Le Président est mort !" L'assistance se recueille et entonne un "Requiem aeternam dona eis.... " vibrant d'émotion, quoique apparemment mixé avec du latin de cuisine et des chansons de carabins...).

Quand soudain...

Un maxi miracle ! Mickey Ressucité sort de la caravane, tout neuf (avec toutefois l'aide de deux infirmières auxquelles il ne se prive pas de se cramponner).

On a évité le pire... mais pas les stands voisins car l'ambiance vire aussitôt au festif pour la "canonisation" de l'évènement ;-)) 

Plus tard, les agents de la sécurité viendront humblement demander de faire du bruit un peu moins fort car il est tard... Mais, à l'instar des grandes douleurs qui sont muettes, les grandes joies sont tonitruantes et seule l'aube verra s'éteindre le dernier ressac des chants joyeux, y compris une version personnalisée de l'Internationale :

Amicale Dnepr-Ural,

Contre-écrou, vilebrequin...

Non seulement on aura tout vu, mais on aura aussi tout entendu.

UN LAISSER-PASSER ORIGINAL...

L'usage aux Coupes, lorsqu'un visiteur sort, est de lui donner un petit rectangle de papier (ou contremarque) qui lui permet de revenir par la suite. Sauf cette année, où la fameuse contremarque est remplacée par un coup de tampon. En général sur le bras... Mais c'est compter sans la malice de certain qui a choisi un emplacement drôlement mieux abrité...

Evidemment, il faut se déculotter à chaque passage du check-point. Mais Seppy est plein de bonne volonté, qui, même lorsqu'on ne lui demande pas, tient à prouver qu'il n'est pas un fraudeur ! 

L'AMICALE R12

Parmi les clubs avoisinants, un mérite particulier revient à l'Amicale R12. Ces braves garcons, en quelque sorte nos cousins dans le domaine de notre centre d'intérêt, nous ont accueillis avec gentillesse, puis nous ont rendu visite, puis nous sommes retournés les voir.... bref un cordial échange de bons procédés qui fait plaisir à voir...

Alors ne manquez pas d'aller rendre une visite sur leur Site Internet, et ce sont des amis ! http://www.amicalebmwr12.com/

ET VOILA...

...ainsi se sont passées les choses près la Bonne Ville de Dijon ! Ces Coupes ont été au niveau de qualité habituel : on ne sait jamais où jeter les yeux, mais j'espère que ceux qui étaient là n'ont pas manqué la belle rétrospective Terrot...

Et après ça, on est rentrés... et on est tombés en panne d'essence avec le Dnepr.. la routine...

A l'année prochaine !

Photos : PhiZo, Eric, Françis / Rédacteur : Eric Tibono™® , Fab & PhiZo (Artisan de la légende de Mickey)

 

ATTENTION !!! BONUS CULTUREL !!!

LA "MICKEY-TOUCH" OU LES AUTRES PIEDS CELEBRES DE L'HISTOIRE...

Si tout le monde connaît les traditionnels cas d'école de blessures et amputations amusantes (Le Maréchal Lannes à Essling, L'Amiral Nelson à Trafalgar Square...) Il existe au moins 2 cas de démembrements dont l'ampleur épique est à l'échelle de notre Mickey, il s'agit même carrément de plagiat par anticipation

Aristide DUPETIT-THOUARS

C'est pendant la campagne d'Egypte, lors de la bataille d'Aboukir, et face à Nelson justement, que le pugnace commandant du "Tonnant" affronte son destin : après avoir vaincu de plus belle manière le Bellerophon puis le Majestic, son navire ravagé, réduit à l'état de ponton flottant, est poussé dans les derniers retranchements... Mais Aristide n'est pas du genre à lâcher le morceau...

Afin de ne pas être obligé d'amener son pavillon (honteux signe de redition) il le fait clouer à ce qui reste du mat de son navire et poursuit le feu jusqu'au bout... et même jusqu'aux bouts ! Car il est blessé à plusieurs reprises et la mitraille lui emporte d'abord le bras droit, puis la jambe gauche, et enfin la seconde jambe (la droite donc) ! Et que croyiez-vous qu'il fit ?
Il ordonna qu'on le plante dans une barrique de paille au milieu de son navire pour pouvoir rester vertical et commander le feu... Il finira (quand même !) par mourir. Debout, en héros.

Aristide Dupetit Thouars

C'était le 2 août 1798, ses dernières paroles furent "Ne vous rendez jamais !".

 

Antonio LOPEZ DE SANTA ANNA

Le général Santa Anna est lui aussi un cas, mais dans un régistre différent : Ce dictateur d'opérette, pas éclairé du tout, malgrè ses malversations et corruptions diverses réussira, au cours de 38 ans d'une carrière houleuse, à être 11 fois Président de la République Mexicaine.

En 1836, la "Guerre des Pâtissiers" contre l'armée française fait 96 victimes : 95 morts et la jambe dont il doit se faire amputer. Ayant envers elle un lien affectif profond, il la fait enterrer au cours d'une poignante cérémonie religieuse, petit cercueil et honneurs militaires compris...

En 1846, après exil et coups d'états, il revient au pouvoir et fait alors extraire et rapatrier depuis Veracruz la fameuse jambe pour lui faire à Mexico... des funérailles nationales, cette fois-ci avec un vrai monument !

Plus tard, au cours d'un enième revers politique (comme le peuple est versatile...) la fameuse jambe est à nouveau exhumée, cette fois-ci par des émeutiers profanateurs qui la trainent dans la rue et lui font un sort... on en entendra plus parler !

A part ça les prouesses militaires de Santa Anna sont parfois victorieuses (il se faisait appeler "Napoléon de l'Ouest", "Victorieux de Tampico", "Sauveur de la Patrie", "Altesse Sérénissime", etc...) ou calamiteuses (Le Mexique cédera aux Etats-Unis plus de la moitié de son territoire : Texas, Californie, Nouveau-Mexique, Arizona). La fausse jambe de Santa Anna, presque aussi célèbre que l'originale, est visible dans un musée de l'Illinois.

 

 

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