Dernière mise à jour : Dimanche 10 Mars 2013

Printanière chez les lutins
Rencontre de printemps à Saint Bauzille-de-Putois
Par PhiZo

La Printanière au Sud
La "Printanière" de l'Amicale est un immanquable pour tous ceux qui sont à portée de roues du lieu festif...
Cette année, c'est Philippe qui endosse le rôle de l'hôte. Il faut dire qu'après plusieurs rencontres réussies en 2006, 2008 et 2009 il avait été fortement encouragé (par de vils flatteurs) à prendre en charge un "grand rassemblement".
De plus le "Sud" n'a pas souvent eu l'honneur de nos agapes et il est bon de varier un peu, cela permet à tous les pôles géographiques de participer à tours de rôles.

Organisation
Evidemment je boîte voyage de conserve (oui en Ural, ha ha ha !) avec Vincent ! Respectivement en "Mule Bleue" et "Dnepr Eternel".
C'est chez Didier, au Puy-en-Velay, que nous devons retrouver Mumu et Mitch avec leur attelage BMW (ceux-là-même de Microzol) venus d'Ambert avec Mouche (lui c'est le chien, une sorte de Milou de la route).
Et attention les yeux : Vincent mitonne un itinéraire soigné tandis que j'établis avec Mitch un horaire rigoureux : tout le monde se retrouve à 10h30 chez Didier.

Top chrono !
Premier levé, Vincent passe me prendre vers 8h45, et le temps de discuter un peu du Dnepr Eternel récemment remis en état (pour mémoire il avait souffert d'une légère casse du vilebrequin lors de l' AG 2010 à Carentoir), il est à peine 9h45 lorsque nous partons...
...et 12h30 lorsque nous arrivons chez Didier... où on se fait engueuler (par Mumu, vous l'aviez compris, parce que les gars sont largement habitués, et par nature plus "zen") sous le prétexte qu'on est en retard !
(on appris par la suite que plus tôt dans la matinée, oyant un lointain son de pétarades fumo-nauséabondes, Didier leur avait annoncé "Ils arrivent, je les entends !"... en fait c'était le camion-poubelle qui faisait sa tournée !)
Bref, si on tient compte du fait que :
La recette du Grand Schtroumpf Noir pour appaiser Mumu :
- la laisser conduire le tracteur,
- faire la bise au chien...
...et bien, mais voici là une performance plus qu'honorable !
Et au lieu de félicitations on a droit à Mumu qui bout comme un chaudron de sorcière... je comprendrai jamais les filles ! (Et en plus il a fallut la faire refroidir avant de prendre la route, c'est pas du temps de perdu ça ?)
Surtout que, dans une tentative d'appaisement, je lui explique que Vincent nous a préparé un super itinéraire, et alors qu'on se tourne vers lui, Vincent de bredouiller : "Euh... je crois bien que je l'ai oublié à la maison...".
Alors après un petit froid glacial aux relents d'hivernale, on a fait comme d'hab : en retard et au pif !.

Et on a roulé, roulé, roulé sous un ciel tellement clément, un air si doux qu'à l'arrivée... Mumu était dégelée !
Mitch, Vincent, Mouche, Mumu, PhiZo

Arrivée chez les lutins
C'est donc à Saint-Bauzille-de-Putois, au gîte des "Lutins Cévenols" que nous avons rallié le reste des Amicalistes et sympatisants, pile-poil à l'heure de l'apéro !
Il y a déjà pas mal de présents, venus d'Alsace, de Bretagne, du Bordelais, de l'Isère, du ch'nord, et même...de Hollande (Léo bien sûr, 5 jours de trajet !), et bref de partout !
Et aussi Lénine qui, sans me laisser le temps de descendre de la moto, profite de ce que je roule avec mon casque ouvert pour me gratifier d'une prestation moustachue et baveuse (sous prétexte de bonjour "à la russe") qu'on en recausera certainement un de ces jours (c'est qu'en plus d'être prude, je ne suis pas un garçon facile voyez-vous. Par contre je suis assez rancunier...).
Et les motos de continuer d'arriver ! Nous sommes vraiment très nombreux... mais c'est aussi parce qu'un autre moto-club (les "Guidons Vellaves" du Puy-en-Velay) gîte chez les Lutins cévenols.
Instantanément on constate une baisse de la moyenne d'âge des motards, concomittante à une élévation du niveau de complexité technologique des motos ! (...et peut-être aussi à une baisse de la densité des points sur les permis de conduire ? ).
Puis dés notre accès dans les lieux, on constate l'efficacité de nos organisateurs : chacun reçoit son petit "baluchon" personnalisé avec le kit du participant : T-shirt, prospectus, itinéraires, et même une petite soucoupe en céramique, peinte par Suzanne au nom de chacun. Ça, ça nous a laissés bouches bées !
La soirée fut sobre et austère, toute d'étude et recueillement.
Un groupe de jeunes musiciens allemands était là aussi ! Bon, on essayé de communiquer en entonnant un approximatif "99 Luftballons" mais on ne chante pas le même allemand, ou bien ils en ont rien à fiche (je penche quand-même pour la première hypothèse. Et pour la seconde aussi).

La panne !
Après une nuit tardive et calme, c'est à l'heure de la balade qu'on s'aperçoit que le Dnepr Eternel qui avait si bien marché la veille est en carafe !
Les lutins cévenols ont dû lui faire un sort pendant la nuit : impossible de démarrer la pétoire, et pire : pas la moindre volute de fumée ne sort de l'échappement ce qui est quand-même signe que c'est drôlement grave (vu que la fumée, c'est quand-même un truc qu'elle émet assez facilement...) !
Cette machine-là, je l'ai déjà souvent vue tomber en panne en roulant, mais à l'arrêt c'est une première !
Vincent squatte donc un panier pour la visite matinale : Un cours trajet qui nous mène à la...

...Grotte des Demoiselles
Alors là...
Françoise, Christian (jamais à cours de pitreries) et Léo s'enfoncent dans les entrailles du Causse.
Le terrible Ours de la grotte !
Après un accés en funiculaire et quelques détours de boyau le spectacle est, il faut l'avouer, grandiose !
Cette immense cavité est toute entière meublée de concrétions calcaires, stalactites et stalagmites qui dressent un décor impressionnant...
Et quand, au bout d'un quart d'heure, le guide dit "...et bien après cette mise en bouche nous allons accéder à la salle principale, que les personnes sujettes au vertige n'en soient point effrayées..." Il ne faut pas longtemps avant que le "grandiose" précédent ne soit réduit à un trou de souris (ou de lutin cévenol)... car grandiose c'est ça : Ben euh, je vais pas en rajouter dans les "festons rocheux", "draperies minérales" et les "cathédrale souterraine"... Ça ne se raconte pas, faut y aller !
"A la grotte des Demoiselles, on a fait une rencontre vraiment folklorique"... de l'avis de ces 2 moines thibétains.

Réparation d'entretien
Le temps pluvieux de l'après-midi ne réfrène que très peu l'enthousiasme Amicaliste, la promenade est maintenue...
Mais nous on peut pas : Il faut sauver le soldat réparer le Dnepr Eternel !
Le Dnepr... subtil mélange d'Esprit de Contrariété et de Loi de Murphy.
Après une batterie de tests menés de façon scientifiquement empirique, on détermine la cause du drame : Soit l'allumeur s'est désserré en roulant, soit il a été installé par une équipe de bras cassés (comme je suis impliqué dans la seconde hypothèse, j'opte plutôt pour la première. Sinon, ça serait bien la première fois qu'on verrait un organe NE PAS se désserrer sur une telle machine - Sauf évidemment si ON VEUT le désserrer, auquel cas c'est en général méchamment grippé. C'est une application classique de la Loi de Murphy.)
Et l'allumeur, en se baladant, a amené le fil du condensateur au contact du mécanisme d'avance centrifuge, comme ça c'est plus efficace (en tant que panne, je veux dire).
Heureusement, le coffre arrière de la Mule Bleue est comme le pagne d'Iga Biva, on y trouve tout !
Réception à la mairie :
Farid, Le maire, son adjointe... et notre Prézzzzident avec un éléphant qui lui sort du pantalon !
Lénine ne respecte rien...
Ça plus quelques bières, tout est opérationnel pour aller à la réception donnée en notre honneur par la Mairie de Saint-Bauzille.
Car l'édile local, quoique ses convictions ne le portent pas vers le sovietisme, a eu l'amabilité de nous convier à un vin d'honneur très sympathique, d'autant mieux et plus fréquenté qu'il a cessé de pleuvoir.
Et ensuite c'est le retour au gîte pour la soirée...

Ça tripote !
Et quelle soirée !
Après le repas, déjà animé, nos organisateurs transforment le centre de vacances en tripot ! Roulette, Poker, et autre jeux de tapis s'installent sur les tables, le volume sonore monte, la fièvre et les enjeux aussi !
Et il y a aussi grand spectable à la table de la roulette... russe.
Chaque coup perdant est en effet sanctionné par un obligatoire verre de "téquila-paf" (moitié téquila/moitié Schweppes, a frapper un grand coup sur la table avant une ingestion hyper-rapide pour cause d'expansion instantanée).
Le genre de truc qui a vite fait de vous ressortir par les trous de nez !
Téquila-paf... le Dnepr !
Jean :
Un instant on a cru que le "Lider Maximo" avait ré-ouvert les casinos à La Habana !
(avec de nouveaux tapis de jeu)
Mais pas avec Jean, notre Doyen, qui est vraiment en forme ce soir !
On lui a déjà couru après à l'issue du repas alors qu'il partait comme une fusée en oubliant sa canne...
Et le voilà qui s'approche subrepticement de la table, s'immisce entre les joueurs... et au moment ou le "mort" va purger sa peine, il avance un bras vif comme l'éclair, s'empare du récipient, le vide d'un trait, et s'éloigne sans rien dire... !
Par la suite, il utilisera sa canne pour moult facéties, la moindre n'étant pas de s'approcher discrètement des danseurs, leur glisser doucement le pommeau entre les jambes, puis remonter d'un coup sec tirant pour les cramponner par les "oeuvres vives" !
Bref un festival de pitreries hautement appréciées !

Le Prezzzzz, jamais en reste pour accompagner les musiciens !

Le retour de la panne
Une panne c'est vite dit !
Juste une soupape mangée pendant la nuit... c'est les lutins !

Et le lendemain matin on repart en promenade...
...et c'est au tour de la Mule Bleue d'être grouikée !
La veille j'ai servi de citrouille Carrosse Présidentiel, et le Prezz étant un beau bébé d'un quintal ou pas loin ("plus loin" serait plus exact...), est-il est possible que je l'ai porté si fort que les soupapes s'en souviennent ? Ou bien alors les lutins facétieux ont-ils encore oeuvré pendant la nuit ?
Quoiqu'il en soit, il n'y a plus de compression sur un cylindre, et alors que certains sont déjà équipés, et sur leurs machines en marche, je dois de nouveau sortir les outils et ouvrir du côté droit (le meilleur) pour procéder à un réglage de soupape !
C'est vite fait, mais certains "guidons vellaves" ont l'air dubitatif... Plus tard dans la soirée l'un d'entre-eux viendra m'emprunter quelques clés (pour réparer les conséquences d'une chute sur une SV650, chacun son type de pathologie...) en disant "il parait que tu as un atelier dans ton coffre..."

Dernière balade
A Ganges, la cascade inspire les n'amoureux.
Ce coup-ci nous restons en plein air, et plein soleil pour une longue balade, d'abord vers la cascade et le pont de Ganges, puis vers le cirque de Navacelles, cette énorme vallée creusée par la Vis (c'est le nom de la rivière... Une sorte de Vis autoforeuse donc).
La géologie locale est tourmentée, donc spectaculaire, et notre itinéraire est de la vraie route de montagne. Nous déjeunons au Caylar, puis allons visiter la cité médiévale de La Couvertoirade.
Les Amicalistes autour de leur guide,passionné et passionnant.
"Jacques de Molay, descends de cette Ural !"
Là nos organisateurs ont réussi à établir une visite avec un guide volontaire et absolument passionné par l'histoire de cette cité Templière et Hospitalière.
Non seulement il est intarissable sur le sujet (mais faudrait pas trop le contrarier quand-même hein !), mais il est également impressionnant de découvrir l'ampleur des connaissances Amicalistes en la matière !
C'est un foisonnement de remarques judicieuses et de questions pleines d'à propos .
Comme quoi, hein, en grattant sous la tourbe Amicaliste on découvre un lumineux gisement culturel.

Au Caylar, l'inévitable photo de groupe (cliquer pour accéder au format géant, attention, le fichier est assez gros !)

Fin de partie
Et c'est notre dernière soirée, calme. On finit la bière en parlant des prochaines Coupes Moto-Légende, du rassemblement dans le Puy-de-Dôme, et en poussant une dernière fois notre cri de ralliement :
HAAaaaaa.... rriiII ! (en levant d'abord les yeux et les mains au ciel, puis en tapant bien fort sur la table pour le final, c'est indispensable)

Tirs isolés
...et de la tendresse il y en eut aussi...
...mais nous serons pudiques sur ces choses là
Toujours pointu dans le domaine de la recherche, Guy présente sa dernière création pour le Concours du Naintonnoir...
Jean-Pierre et son étonnante affinité pour le jus de la treille.

...l'alcool qui rend flou !
La téquila......
Pauvre Lolo...
(le moindre bourre-pif, même pour rire, lui provoque une crise d'épistaxis).

Christiane et Vincent dans des comparatifs de taille...
...sous les yeux effarés de Josette qui ne savait pas que c'était possible !
Jef et Farid en plein concours de félicité.
Vincent et PhiZo :
"On est à la réception de la mairie du 1er arondissement de St-Bauzille, et on se tient -hic- bien !"

Le lendemain nous repartons pour nos foyers, un peu fatigués mais satisfaits de ce week-end.

Le Mont Aigoual
Un souffle folklorique sur le Mont Aigoual
Le trajet fut à peine perturbé par une panne mineure sur le Dnepr (clignotant plié vers l'arrière par la vitesse !).
Avec Vincent, usant de tout notre charme, de promesses et de flatteries, nous réussissons à persuader Mumu (et ça, la persuader de quelque chose, c'est pas facile du tout !) de passer par le Mont Aigoual...
Ça monte, c'est sympa, y'a du vent, un point de vue unique sur les Cévennes, et même un musée de la météorologie fort instructif !
Puis après cet intermède nous taillons la route jusqu'au Puy (nous faisant une dernière fois doubler par les Guidons Vellaves), lieu de notre séparation.
En effet, Mumu et Mitch repartent vers Ambert, et Vincent, qui habite plus loin que moi me raccompagne.

La panne du retour
La bonne vitesse, c'est "à la verticale" !
Du coup, sentant l'écurie, les machines frétillent très fort et c'est à la verticale que nous regagnons nos foyers (alors là attention ! "à la verticale" est une expression mienne signifiant que l'aiguille du compteur est verticale, donc elle indique la vitesse folle de 80 km/h. Mais attention hein des VRAIS km/h !).
...et d'un coup le Dnepr Eternel décroche...
je me pose dans un coin et j'attends Vincent qui me dit "Ça ne tire plus, et ça ratatouille, l'allumage a encore du se décaler", mais à ma proposition de jeter un coup d'oeil, il me dit que vue la distance à parcourir (une bonne trentaine de bornes) on sera mieux chez moi... C'est pas sôt !
Du coup on repart un peu plus doucement, encore que parfois le Dnepr montre qu'il en a encore dans le ventre...

Réparation
Là, on voit un peu qu'il y a quelque chose de pas parallèle dans les spires
2 ressorts... 5 morceaux !
On peut probablement faire mieux, mais c'est pas mal.
Sitôt arrivés, on se jette sur les outils et on démonte le carter avant du Dnepr : rien !
L'allumeur n'a pas bougé.
Du coup on regarde la distribution, mais d'abord le côté droit, vu que c'est le plus chiant...
Ben non, finalement c'est du côté gauche qu'on découvre le problème (ce qui prouve qu'on ne peut pas circonvenir la Loi de Murphy...) : la soupape d'échappement s'enfonce du bout des doigts, c'est pas bon ça !
Un déculassage et un déssoupapage plus tard, on a confirmation : une belle salade de 5 morceaux de ressorts !
Remontage des soupapes à la perceuse
(c'est nucléaire, ça va plus vite !)
Vincent AIME faire joujou dans le bac à huile
Par un coup de bol immense, j'ai justement une poignée de ressorts d'Ural posée sur l'établi.
Inutile de vous dire que c'est la même merde que c'est compatible, 1/4 d'heure plus tard le Dnepr caracole de nouveau comme un cheval fou !
Et c'est en regardant Vincent partir chez lui que je me suis dit qu'un petit outil pour faciliter le démontage des soupapes ne serait pas mal dans mon atelier portatif...

Merci à tous !
Encadrés par Dominique et Léo en arrières-plans, Philippe, Suzanne et Thomas, nos hôtes...
...et Lucien, homme à tout faire volontaire et improvisé. Bravo !
Voilà, l'aventure de ce week-end est terminée, je remercie Suzanne, Thomas et Philippe pour le boulot accompli, malgrè l'épuisement ils ont été en permanence des hôtes parfaits, souriants et dévoués, une grande réussite !
Et merci aussi à Lucien qui n'a pas été en reste !
Merci aussi à Mitch pour son aimable compagnie, et à Mumu, sur qui on peut raconter des horreurs sans qu'elle se fâche (parce qu'elle est vachement gentille, en fait).
Et à Mouche, le chien aux lunettes de killer, qui n'a montré les dents qu'une seule fois : lors du trajet du retour, lorsqu'on a croisé 2 bikers du HOG (voilà un chien bien élevé !)
Et aux Guidons Vellaves, puisque quelques échanges culturels nous ont permis de constater que ce sont des gens comme nous (mais en plus rapides).
Et Vincent ? Ben on s'auto-congratule réciproquement à chaque fois qu'on se voit... et c'est souvent !
Et on se retrouve (peut-être ?) aux Coupes Moto-Légende, et sinon au rassemblement d'automne à Super-Besse !


Récit : PhiZo
Photos : Philippe, Mitch, Lucien, PhiZo
Remerciements à la Mairie de Saint-Bauzille, à notre notre guide passionné, au personnel du gîte... !

RETOUR A LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE