24 août 2008
Les anciens visiteurs du site se souviennent avec émotion d'
une précédente rencontre dans le sud en 2006, à laquelle les Auvergnats, pourtants proches, n'avaient pû se rendre pour d'obscures raisons mécaniques...
La mémoire de ce forfait étant demeurée brûlante dans nos mémoires, nous avions décidé, mécanique ou pas, de nous rendre à l'édition suivante... en 2008 (parce qu'une biennale, c'est comme ça).
Vincent le Terrible : de bonne heure et de bonne humeur !
On se souvient aussi que par suite de péripéties amusantes lors des
Coupes Moto-Légende la participation du Dnepr éternel - sévèrement grouiké - fut un temps incertaine...
...jusqu'à ce que le Terrible Vincent installe dans le cadre du MT16 le moteur "mulet" (aka "La rustine de Kiev", mais on l'a déjà dit..)
Admirez les badauds (épatés par le pouvoir de nuisance du Dnepr !)
Ce petit rassemblement s'organisant principalement autour du repas de midi, il n'était pas question de traîner pour parcourir les 250 kilomètres de notre déplacement. C'est donc à coup de promesses fallacieuses et de menaces (enrobées d'appel à la fraternité) que je réussis à obtenir de Vincent qu'il soit à l'heure au rendez-vous...
...ce qu'il fit avec brio ! Nous permettant ainsi (Vincent, Martine, Le Dnepr Eternel, La Mule Bleue et moi-même) de quitter la maison à 6 heures du matin pétantes !
Là, on est en train de tirer des plans pour les élephs de Solla...
Et à 6h 00mn 5s nous étions (déjà) en panne de l'autre côté de la rue

. Il semble qu'une rivalité entre la Fée Electricité et le Prince des Ténèbres ait tourné à l'avantage de ce dernier, le célèbre "pinceau du phare" de la Mule Bleue ayant perdu tout ses poils d'un coup.
Le temps de retraverser la route, démonter, ausculter et trouver l'origine du problème (une conjuration entre une ampoule "améliorée", un commodo défectueux et un fusible mal calibré)... ben il faisait jour et la réparation s'avérait inutile.
Par la suite, terrorisés à l'idée d'être en retard, c'est à un train d'enfer que nous avons parcouru les kilomètres pour récupérer le temps perdu.
Pour ce qui concerne la boîte à pharmacie, on consultera utilement la page
boite_a_pharmacie.
Pour les ceusses qui ne le savent, la vitesse d'un train d'enfer, ce jour-là, oscillait entre 50 et 75 km/h...
La somptueuse autoroute A75 emprute une série de cols culminant à près de 1100 mètres, c'est bien pour la vue, mais un peu raide pour des machines comme les notres. Et surtout pour le Dnepr Eternel, parce que s'il est revenu d'entre les morts, il est bien resté un peu chez les mous, et ne s'est pas fait remarquer par une vélocité extraordinaire.
Sauf en descente.
Mais qu'est qu'on n'en n'a n'a fiche quand on traverse un tel paysage ? Les causses pierreux succèdent aux plateaux rocheux en une succession de... euh.. cailloux, et ce paysage sec mais fruste dégage une sorte de chant vibrant et minéral.
Comme les nuages qui, à chaque montée, couronnent les efforts ahanants du Dnepr.
Martine, affamée, trop tôt levée, s'est endormie sur la Mule Bleue
La machine peine, certes, mais ne déclare point forfait, et c'est après un trajet opîniatre qu'elle fût - peut-être, et même sûrement tiens ! - le premier attelage venu de Kiev à franchir le viaducissime pont de Millau ! (Sur lequel, à une centaine de mètres prèt, il a même failli être le premier attelage soviétique à tomber en panne d'essence ).
L'arbre du Caylar, on peut l'admirer sous d'autres coutures
ici et
là
Et finalement, malgrè ces péripéties, c'est très élégamment qu'à la minute prèt nous arrivâmes au lieu de rendez-vous : Le Caylar.
Le croiriez-vous ?... Les régionaux n'étaient pas là, il s'en fallait même d'un bon moment avant qu'ils ne pointent le bout du panier...
Car ainsi que nous l'a expliqué MacNounours (ponctuel, lui), la notion d'heure de rendez-vous, en ce pays, signifie : à un certain moment dans la journée

. On en a donc profité pour visiter Le Caylar, cité charmante où il fait bon flâner.
Tout le monde à table !
Nous y découvrîmes une exposition de photos consacrée aux nuages, et, bien sûr, le fameux arbre sculpté !
Et puis finalement au bout d'une petite heure, pétaradant tel Grouchy à Waterloo (!), le reste de la troupe arriva... .
Mac'Nounours et Philippe, les organisateurs.
...et le petit groupe, fort maintenant de 5 attelages russes, un Zeus, et une Honda "Rebel" prit alors la route, à travers un amusant parcours virevoltant, bordé de pierraille, mais aussi de caillasse.
Juste pour quelques kilomètres, puis qu'il s'agissait seulement d'aller à l'auberge où nous attendait un copieux repas.
Et là, vous savez quoi ? On a mangé. Et bu aussi, un petit peu. Et discuté.
Un'p'tit' panne de rin du tout...
Echangé des présents (fromage contre charcuterie), des idées, bref fait connaissance et on a pas vu le temps passer !
On note cependant qu'il y eu consensus sur le fort attrait touristique de la région (et routier pour les motards), et que ce serait une très bonne idée de renouveler une telle rencontre sur une durée plus longue. Hé hé...

Et puis, rapidement, après des adieux déchirants, et la promesse de nous revoir à l'AG du Vercors, il fallut nous résoudre au trajet du retour.
Bah ! c'était juste un fil coupé !
Quant à la consommation d'huile éffrénée du Dnepr, ses difficultés ascensionnelles et la panne d'alternateur, c'est bien simple, je n'en parlerais même pas !
Le viaduc de Garabit... rien à voir avec la spécialité culinaire nord-africaine.
Et le soir même à la nuit tombante, fourbus mais rompus, nous étions de retour dans nos foyers, y compris le Dnepr Eternel, toujours partant et finalement toujours revenant !
Car comme le dit le célèbre dicton :"Eternel un jour, Eternel toujours !".
Et c'est là une belle leçon de vie !
Merci à tous pour cette journée, votre organisation et votre compagnie, on espère revenir un jour pour une plus longue durée !
Textes et photos : PhiZo