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Cette page est une extension de celle sur la fabrication d'un dépressiomètre.
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REALISATION D'UN DEPRESSIOMETRE POUR CARBURATEURS

(Principe du baromètre à siphon de Torricelli)

par Dominique

Depuis 1999, le mercure (Hg), métal liquide de référence depuis des siècles dans le domaine de la mesure de pression, est interdit à la vente aux particuliers.

La synchronisation dynamique de plusieurs carburateurs est une chose aisée si l'on possède le matériel adéquat. Il est vrai qu'il existe dans le commerce des dépressiomètres adaptés à cet effet, mais leurs prix reste non négligeables ou leurs fiabilités parfois décevantes.

Je propose donc la réalisation d'une quadruple colonne de synchronisation à huile.

LES CARACTERISTIQUES :

- quadruple colonne d'une hauteur de 80cm avec réservoir de 100cm3;
- utilisation d'huile moteur basique;
- insertion de 4 gicleurs de 1/10ème (!) au plus près du moteur pour tranquilliser le tout;
- remplissage (150cm3).

LA MESURE :

Un décalage carburateur de 30 millibars est égal à 30,6 cm de colonne d'huile...
Et c'est logique !

- Densité de l'huile : 0.9
- Densité du mercure : 13.6

Donc, si on considère un décalage de 30 millibars aux carburateurs, on a alors :

30 mb = 2.25 cm Hg (30 / (1013 / 76)) (car1013millibars = 76 cm de mercure)
Donc : 2.25 cm Hg x 13.6 = 30.6 cm d'huile, et ce quelque soit le diamètre des tuyaux utilisés...

On a donc au final une mesure 15 fois plus précise qu'avec du mercure (13.6/0.9=15.11).

Dans la pratique, la mesure est vraiment efficace ! Le réglage de deux motos (650 et 900 cm3) à 4 cylindres ainsi qu'une ancienne Alpha Roméo de 2 litres de cylindrée (Weber 40 DCOE) se fait de façon très fiable.

- la stabilité de l'huile est excellente : 2 mm de variation au ralenti;
- le réservoir est suffisant;
- aucune remontée d'huile dans le moteur (quand bien même, ça fumerait un peu à l'échappement et c'est tout !).

Comme il est impératif d'avoir un montage parfaitement étanche et sans air dans la totalité du circuit, il est nécessaire de réaliser une prise de purge du réservoir.

LE MATERIEL :

Tube cristal (plastique) de 8/11 mm pour les colonnes ;
Tube cristal de 4/6 mm pour les prises de dépressions et pour la purge ;
Tube cuivre de 32 mm pour le réservoir ;
Tube cuivre de 16 pour fixer les colonnes ;
Tube laiton de 4 - 6 - 8 mm pour les raccords ;
Planche, colliers, vis…
Plus 10 cm de tube silicone, donc résistant à la chaleur, à multiplier par le nombre de cylindres à mesurer.

Vue d'ensemble 2 et 4 cylindres :

Réalisation des réducteurs en laiton 8 > 6 > 4 mm à souder sur le tube en cuivre de 16 mm :

8 mm : longueur 5 cm ;
6 mm : longueur 3 cm ;
4 mm : longueur 3 cm ;

Souder 5 cm de tube laiton de 8 mm sur le tube cuivre de 32 mm en arrêtant à 6 mm du fond du tube de 32 mm :

Réaliser un petit collet battu sur un tube laiton de 4 mm (avec un écrou et un pointeau) :

Souder ce tube, qui servira de purge, sur le tube de 32mm :

Souder un tube laiton de 4 mm sur le tube cuivre de 16 en le bouchant avec de la soudure (fermeture de la purge). Vue d'ensemble :

Découper des plaques pour boucher le tube de 32 : utilisation de circuit imprimé qu'il faudra souder avec précautions :

Vue d'ensemble avant peinture :

Réaliser " l'amortisseur " de dépression avec une aiguille de seringue trouvable en pharmacie :

Couper l'aiguille, meuler, et déboucher avec une corde de guitare :

Meuler le corps en plastique de l'aiguille afin de le rentrer dans un morceau de tube silicone :

1/ Remplir d'huile moteur sur une hauteur d'environ 30 cm,

2/ aspirer (avec la bouche) par le tube de purge afin d'être sûr qu'il n'y ait plus d'air dans le réservoir :


Faire sortir l'air et raccorder ce tube sur le tube laiton bouché afin d'être étanche :

3/ brancher les tuyaux sur les prises de dépression des carburateurs ;

4/ VERIFIER que tout est bien branché et étanche, puis démarrer le moteur ;

5/ régler les carburateurs avec le sourire !

Quelques remarques maintenant :

1/ il est évident que les soupapes doivent être réglées correctement avant tout réglage de carburateur ;

2/ La précision de cet appareil est telle qu'un décalage de quelques centimètres n'est pas significatif pour un bon fonctionnement moteur ;

3/ pour souder, utiliser un " Soudogaz " ordinaire. Certaines personnes ont du mal avec la soudure à l'étain. IL NE FAUT PAS TROP CHAUFFER !! Sinon la soudure " perle " ;

4/ chauffer délicatement le tube de 32 mm pour souder les bouchons en circuit imprimé car ils peuvent brûler ;

5/ si tout est bien raccordé, l'huile ne doit que très peu monter dans les tubes : principe du vase communiquant, d'où l'absolue nécessité d'avoir la totalité du circuit parfaitement étanche…

A suivre : un contrôleur dynamique de bobine haute tension…

Toutes photographies : Dominique

 

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