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Hivernale au Chemin des Dames

C'est au mois de décembre 2007, par un froid week-end, qu'eut lieu la fameuse manifestation "Une hivernale pour 5 Euros" promise par notre ami Jean-Phi. Les participants eurent un ciel bien dégagé et très peu de moustiques... Un récit d'Eric Tibono™®

15 et 16 décembre 2007

Ce ne sont pas les voisins qui gênent...
L'invitation de Jean-Phi promettait du rustique. Ca tombe bien, les attelages Russes sont faits pour ça !
La neige souhaitée (mais ils sont fous !) n'était pas au rendez-vous, pour autant on ne se plaindra pas de la météo, qui nous offre un superbe froid sec et ensoleillé.
Le site est parfait pour notre petit rassemblement, isolé en hauteur juste ce qu'il faut avec une vue superbe, de l'espace pour planter les tentes et faire la veillée, et une salle qui permet de s'assoir autour d'une grande table. De plus il y a de l'électricité qui permettra de sonoriser la soirée et allumer quelques guirlandes, donnant un petit air de fête à cette ancienne carrière.
Déjeûner ensemble
La salle et un auvent extérieur exposent de nombreux souvenirs des combats de la Grande Guerre, on est dans la zone du Chemin des Dames et la terre a rendu de nombreux vestiges de ferrailles tordues et rouillées témoignant que, comme l'explique Jean-Phi, "ça a pêté dur par ici". Des éclats d'obus de 20cm de long, aux bords déchiquettés bien agressifs et d'un poids impressionnant, et un demi-obus contenant encore sa charge de schapnells figés laissent imaginer l'enfer qu'a été ce secteur.
En débardeurs malgrè le froid...
En ce beau week-end de décembre, le seul ennemi contre lequel nous aurons à lutter sera le froid, vif. Après une escarmouche au café, le matériel lourd arrive en appui sous la forme d'une grosse gamelle de soupe bien chaude.
Une fois réchauffés, les arrivants du samedi midi pourront casser la croûte dans la salle "chauffée". Je mets les guillemets car il semble faire aussi froid dans cette pièce que dehors, ce n'est qu'à moins d'un mètre cinquante du feu de cheminée qu'on ressent de la chaleur !
Pendant ce temps, Jean-Phi fait faire le débardage à son Dniepr ; il veut suffisament de bois pour que le feu de camp puisse tenir toute la nuit.
L'après-midi sera peinard, rythmé par les arrivées échelonnées de participants ; on s'affaire à planter sa toile, discuter autour des machines
et retourner faire quelques courses au bourg proche.
La nuit sera longue et bien froide !
A la tombée du jour, il s'agit d'allumer le feu de camp ; l'opération échoue à plusieurs reprises jusqu'à ce que notre hôte nous fournisse quelques cagettes et que Jean-Phi balance quelques bonnes lampées d'essence d'un jerrican, provoquant de grandes flammes bien hautes. Pour se réchauffer, on est passé à plus sérieux, avec plusieurs tournées de vin chaud (ça chauffe les oreilles !).
Quand la soif se fait sentir, pas de souci la bière est bien fraîche, et pour compenser la boisson froide il y a une outre de ratafia et des bouteilles de vodka. Un baril métallique coupé sur sa longueur fait office de barbecue, et bientôt les grillades complètent la bonne odeur du feu de bois.
Jean-Phi revient avec sa gamelle de soupe, à ceux qui se défilent en prétendant l'avoir déjà goûtée à midi, il gueule que ce n'est pas la même et prétend malicieusement que cette fois, il y a même un morceau de chevreuil dedans. Personne ne m'avait fait ingurgiter autant de soupe depuis que je n'habite plus chez ma mère (un quart de siècle, au bas mot). Mais c'est vrai que dans ces conditions c'est bien bon et que ça réchauffe les entrailles.
La sono crachera du rock ou assimilé toute la nuit, jusque vers 4h30 du matin ; entre le froid et le bruit le sommeil se fait par intermittences pour ceux déjà couchés (dont moi, je n'ai pas tenu bien tard).
Le matin, dur de sortir du sac de couchage, mais la nature finit par l'imposer : une envie pressante ...
Ambiance au petit matin
La température mesurée selon les endroits est de moins six à moins huit degrés.
Je profite de l'aube et du sommeil encore abattu sur le rassemblement pour compter les machines présentes : 18 sidecars et 9 solos. Un dix-neuvième side viendra nous rendre visite plus tard dans la matinée de dimanche. Il manque une solo, une trois cylindre deux temps Kawa arrivée dans la soirée et qui est probablement repartie pendant mon sommeil. 19 sides et 10 solos, c'est un joli succès pour un petit rassemblement à la dure !
Avec le soleil froid et rasant du matin, la température ne monte que peu, et beaucoup commencent à replier les tentes raidies par le givre, les moteurs commencent à chauffer par ci par là.
Le flat Panhard a beaucoup de mal à partir, il donne quelques coups de piston en accompagnant le démarreur mais sans plus. Heureusement, la batterie auto a du répondant, elle le fait tourner sous assistance vraiment longtemps sans grand succès, jusqu'à ce qu'un coup de Start Pilot vienne doper le bicylindre.
Tout près, le démarreur d'un flat BM fait le bruit que je connais trop bien : gniiiiiioo gniiooo gniooo gno hoo hoo ... C'est le béhème qui a remplacé le flat Russe sur un Oural récent. Le kick ne permet pas grand-chose de plus que juste dégommer le moteur, dans ces conditions de froid et avec la compression du BM ; et seule une poussette dans la pente viendra à bout du boxer Allemand (la poussette, ça réchauffe !).
Les flats Oural partent tous sans souci, pour tous ceux que j'ai pu observer ; le mien démarrera impeccablement au kick après quatre coups pour dégommer et deux coups "pour de vrai" (contact mis). Son seul petit souci sera le câble de gaz gelé qui refuse un temps de coulisser dans sa gaine, j'avais pris beaucoup de pluie le samedi précédent (pour le téléthon) et de l'humidité a dû s'installer dans la gaine. Le flat chauffant doucement, la poignée finit par retrouver sa mobilité.
L'ambiance étant au départ, je plie ma tente moi aussi et je prends congé, le moral au beau fixe avec ma belle Russe et le soleil dans les yeux !

Le Dniepr de Jean-Phi en plein débardage. Il faut du bois pour toute la nuit !
Laurent (souvent présent en Zeus aux rassemblements de l'Amicale) a choisi cette fois son Dniepr-Boccardo à moteur 2CV.
Le flat Citroën.
Alignement de BMs.
Avez-vous vu les deux zoubres ?
Bin je dors où, moi ?
Un Ranger vert soigné. Les pare-jambes peints ont été fabriqués en tôle de 10/10ème par un carrossier professionnel, leur finition est impeccable.
Tiens, un B12 !
Le Ranger vert de Tibono™® .
Le soleil n'est jamais monté au-dessus de la crête.
Détail sur le second attelage de l'alignement de BMs. Le flat est un exemplaire automobile.
Kicker ou pédaler ?
Cet Oural récent a dû échanger son flat Russe contre un BM. On commence à voir régulièrement ces bitzas, comme quoi la tradition se perpétue !
A propos de bitza : cadre Zündapp (élargi !), moteur Panhard, panier Dniepr.
Voyez le travail effectué sur le cadre.
Avec sa chapka, le propriétaire du Zündapp-Panhard.
Ne vous y trompez pas : malgré le feu de bois, il fait pratiquement aussi froid dedans que dehors.
Comme toujours, Farid n'engendre pas la mélancolie.
Farid a eu de la chance avec la météo : il n'a pas plu ! Le circuit électrique du Dniepr est bien exposé.
Duca'team ?
Un brave 650 solo (seul présent dans cette catégorie).
Angelo et ses potes sont arrivés.
"Mille-Pattes" fait le clown pour la photo.
Revoilà le Zündapp-Panhard.
Ach so, grosse elefanten !
Le jour où les éléphants voleront, celui-là ne prendra pas son pilote au dépourvu.
"Le maçon", aussi appelé "le gros" par Angelo, s'exerce à replier sa tente Décathlon sous les conseils de Laurent. Zboooing !!
Yes ! A y est ! presque ...
Les commentaires vont bon train.
Farid a mis sa tenue de pêche pour massacrer de pauvres sardines maîgrichonnes, à grands coups de bottes.
Le pilote du 650 Oural solo.
Matérriel Rrrrusse, bôôônne qualité.
Les Lorrains s'installent.
Cousinage entre Estoises.
Notre hôte n'a pas ménagé sa peine, en sus de nous accueillir chez lui il a coupé le bois ramené par son pote Jean-Phi ! Merci pour tout.
Les lampions de la nuit.
Ambiance autour du feu.
Le matin, le feu est toujours présent, il y a des cadavres au sol ...
Y'a du lourd qui est arrivé la veille au soir !
Rodolphe nous donne l'échelle du Mercédès "pompiers volontaires" (13 tonnes).
Trapu, le trois cylindres Laverda. Une belle machine.
Le 883 démarrera sans problème, en revanche le petit twin Honda demandera une bonne poussette dans la descente après sa nuit "sur le flanc".
Moins six à moins huit degrés le matin, selon les points de mesures.
Chargement de l'Oural.
L'élégance du noir et crême.
Le Dniepr de Jean-Phi, dénué d'alternateur et dont le ralenti se trouve du coup exempt de claquements et autres bruits parasites. "Avec une batterie bien chargée, je fais 400km et j'en emmène une deuxième et un chargeur pour recharger à l'arrivée", explique Jean-Phi.
Dur, dur le matin blême.
Ce machin informe a mérité une étude. Au toucher, c'est dur : ce n'est donc pas un tas de vêtements. En levant un bout de couverture, on a vu des bottes. C'est un motard. Un calot noir traîne à côté : c'est Farid ! Comme quoi, bien recroquevillé, le Farid peut être compact.
P'tit déj.
Six cylindres, huit litres de cylindrée, 25 litres aux cents.
Au centre, gilet camouflé et casquette, le propriétaire du Mercédès "Feuerwehr".
Yam 1000 GTS (cadre Omega) attelé.
Sylvie a vu quelque chose.
Une belle brochette !
T'as froid, toi ?
Retro attelé.
Le départ.

Toutes les photos sont du réputé Eric Tibono™®

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