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Avril 2006 4 ème Bol d'Or Classic Trois attelages et un basset sous un temps de chien !
Dimanche 2 avril au matin, dès l'entrée du circuit, un attroupement autour d'un Dniepr camouflé à moteur BMW attire mon attention. Je connais cette machine ! Pourtant, je ne reconnais personne autour. Indices : une corde lovée à l'avant du nez du side et, posé dessus, un bol gris décoré d'un Titi. Eh oui, c'est Jean-Michel, à moitié caché accroupi à côté de sa machine, les outils déballés.
Arrivé la veille, il vient de plier le camp et voulait rejoindre le "village"; charrié par quelques motards ("tu comptes aller loin avec ça ?") il n'a pas fait plus de 200m avant de voir de la fumée sortir de sous sa selle ! Un câble de masse en piteux état, dénudé sur une quinzaine de cm avec des restes d'isolant fondu, témoigne que le Dniepr a échappé de peu à l'incendie; Jean-Michel a dû faire très vite pour démonter sa selle et trouver le fautif ! Moi qui croyais que la moto Russe était un "truc" d'homme, voilà qu'on en trouve avec selle chauffante ! "Y'en a qui roulent avec n'importe quoi", rigole Jean-Michel qui offre aux badauds une tournée de bière, en sus du spectacle ... et en prime, il philosophe : "Une p'tite panne, tu t'arrêtes, on vient te voir, tu discutes, c'est sympa, non ?" On retrouve peu après Jean-Philippe, qui a délaissé cette fois son propre attelage pour faire le singe sur un basset de compétition, lui aussi équipé d'un flat BMW
Côté confort, c'est pas un Steib, mais l'engin doit être impressionnant par sa vitesse de passage en courbe. Et au moins, lui est équipé d'un gros coupe-circuit d'urgence, seule commande à la main du singe !
On observe un intéressant CJ 750 mais son propriétaire reste introuvable; jusqu'à ce que, plus tard dans la journée, je découvre notre Jean-Michel en train de faire des huit sur le paddock à son guidon :
L'embrayage assez brutal me vaut de caler le moteur, mais ce dernier est très bien réglé et redémarre aisément au coup de kick. La boîte est encore plus dure et rustique que sur mon Oural, le freina.. non.. le ralentissage (? je sais, c'est un mot qui n'existe pas, et ça convient donc bien au CJ !) est impressionnant de nonchalance. "J'ai pas beaucoup mieux sur mon Dniepr", relativise Jean-Michel. Pour le reste, le CJ fonctionne plutôt bien et délivre toute la saveur de rouler sur "autre chose". Je félicite le CJiste sur le fonctionnement de son latéral et sa facilité à démarrer, ça lui fait plaisir car il confirme avoir mis un an à le bichonner et régler avant d'obtenir ce résultat. Il essaye mon Ranger et appuie quelques bons freinages s'étonne de la douceur de la boîte et des commandes en général. "Je le garde, je rentre avec, je te laisse le CJ !"
Bon, on a fait le tour des trois attelages, on a vu le basset, reste le temps de chien : des averses intermittentes qui, à partir du dimanche midi, tournent à la saucée continue. Je craque vers 14h30; au moins en sus des démos du matin j'ai vu le départ de la dernière manche du BOC. Quel plaisir de retrouver un plateau mêlant deux et quatre temps, twins et multi-cylindres, européennes et japonaises ! Mais quand le speaker annonce que la météo ne prévoit pas d'amélioration, je repars le moral dans les chaussettes. Jean-Michel a déjà repris la route depuis un bail, le quartier des bassets s'est vidé, je me sens bien seul et je crains que l'allumage du Ranger ne me fasse quelques misères avec toute cette humidité : déjà à l'aller, dans le brouillard d'eau soulevé par les voitures qui me doublaient, il m'a fait des coupures intermittentes brèves mais désagréables, tendant à occasionner des écarts de trajectoire. Mais les dieux soviétiques ont été cléments avec moi, 20km après Nevers m'attendaient 200 bornes de plein soleil, et le Ranger a tourné comme une horloge
... A bientôt aux Coupes Moto Légende ! Eric (Tibono™®
Rédacteur & photographe : Eric |