Je vais
vous confier un des secrets du Dnepr Eternel : l'huile.... Il
en faut partout, dans le moteur, la boîte, dans l'essence, sur les
pots, les pneus, les chaussures, la route. Seul ce corps gras (
)
permettra à la machine de tourner avec l'onctuosité d'une barrate (à
laquelle elle n'a d'ailleurs à envier ni l'esthétique, ni le
bruit).
Plongeons donc dans les entrailles brûlantes de la bête... Voici ce
qu'il y a sous un Dnepr :
D'origine,
le carter à huile du Dnepr n'est qu'une simple tôle, légèrement bombée,
vissée sous le moteur. Pour les raisons expliquées plus haut, celui-ci
a été remplacé par un modèle en aluminium qui offre une capacité
supérieure.
Cependant, à quoi bon avoir plus d'huile si on continue à la
pomper près de la surface ?
Après
démontage de l'ancien bac, on constate que la buse d'aspiration est
vissée sous la pompe, et qu'elle est protégée pour une crépine, on
démonte tout ça (1 vis et 1 écrou, quand même !) et voici la
buse
d'aspiration :
Donc on rallonge la buse par sciage et soudage
d'un morceau de tube un peu plus long. Comme la buse rallongée
nécessite maintenant de descendre la crépine, on réalise également une
entretoise et on prévoit une vis plus longue :
Le
kit complet.
En bas
à droite l'ancienne extrémité
de la buse ainsi que l'ancienne vis de fixation de la
crépine. |
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Maintenant Vincent remonte tout ça avec les outils qui vont bien (on
note la tenue blanche...) :
En
fait, la crépine touche un peu l'intérieur du nouveau carter... On l'a
donc meulé un peu et effectué un "léger" travail de tôlerie sur la
crépine pour la conformer (Il paraît qu'avec un coté plat ça filtre
même mieux qu'avant...)
Et voilà le travail, sous l'oeil scrutateur de Mitch, Vopo amateur :
Au
remontage du nouveau carter, bien plus rigide que la tôle originelle,
on s'est aperçu que le plan de joint présentait un voile
de 1 mm... sur le moteur . Hors de question donc d'utiliser un
simple joint papier,
l'usage du joint en liège d'origine, ou bien d'un produit acceptant les
défauts de rectitude est nécessaire.
Evidemment, on ne change rien aux graduations de la jauge, car c'est
précisèment en faisant le plein au même niveau que précédemment qu'on
utilise plus d'huile. Quant à la pompe, elle va évidemment
chercher l'huile plus bas, mais comme le niveau n'a pas changé la
"hauteur pompée" reste identique et elle ne force pas plus qu'avant.
Et voilà !
Le
plus surprenant fut de constater la propreté intérieure du Dnepr.
Malgrè que cette mécanique soit dépourvue de filtre à huile, pas la
moindre trace de crasse ou de limaille au fond du bac ! C'est
certainement là, dans l'absence d'usure, que réside le secret de son
Eternité.
Avec le MT16 dans le rôle du "Dnepr
Eternel"
Vincent dans le rôle de "Vince le terrible"
Michel dans celui de "Mitch d'Enfer"
Opération effectuée en décors naturel, sans trucages, dans une vraie
fosse
Commentaire et photos par PhiZo.