Toutes les pannes résolues en 3 minutes :
- Pas d’arrivée d’essence à un cylindre : les joints de cuves (roses ancien modèle) avaient tendance à gonfler et à bloquer le flotteur (ébavurer, ou supprimer le joint pour rentrer chez-soi).
- Ralenti beaucoup trop riche : c’est les joints de pistons de starter qui sont morts (ça se vend).
J’ai bouché les gicleurs (situés juste en-dessous, dans la cuve) à l’étain car je ne m’en servais jamais.
- A-coups à l’accélération : de nuit sans le capot de la bobine on voit des étincelles au parafoudre de la bobine, réglé trop serré (9 mm dit la revue).
- Dans les anomalies, j’ai roulé très longtemps (la flemme) avec cette machine qui avait tendance à vibrer à certains régimes : les roues avaient un ovale de 5 mm !
Après quelques coups de clef (sur les têtes hexagonales à l’intérieur de la jante, car les carrés sont mal matricés à l’extérieur !) la moto ne vibrait plus et n’avait plus besoin de 120 grammes de masse pour équilibrer la roue arrière !
Toutes les pannes résolues... en un peu plus de 3 minutes :
- Plus emmerdant : le point mort est difficile à trouver, l’embrayage est très dur et il faut régler la garde de l’embrayage souvent... et normalement le moteur va se bloquer dans un gros fracas.
Explication : ce sont les vis du couvercle d’embrayage qui se dévissent. Quand elles touchent le carter de boite, le moteur est bloqué.
Conséquences dans mon cas : l’arbre primaire complètement bouffé au niveau des cannelures, à changer, ainsi que les 2 disques d’embrayage pour la même raison.
Il vaut mieux ne pas attendre les premiers symptômes (il parait que c’est courant sur les vieilles (motos russes... ndw), d’après les potes Allemands).
Monter les vis au Loctite est obligatoire. J’ai horreur de ça, mais ça tient !
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Mes guides d'origine (en bronze) ont un poil de jeu, mais ma moto ne consommant pas d'huile, je me contente de rétrécir le siège usiné trop large avec une meule (elle même rectifiée à 15°) comme le conseille le guide d'atelier Ural-Dnepr rapporté de Russie.
Les soupapes d'admission et leurs guides, état neuf, ont été remontées comme ça.
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Surprise à la repose de la boite de vitesse : la bague rectifiée emmanchée en force sur l’arbre primaire, et sur laquelle porte le joint spi de la boite, tourne fou et se balade (ndw : le serrage de cette bague est important pour l'étanchéité de la boîte), il a fallu que je la colle au Loctite.
...Avec une Ural il faut tout contrôler.
Comparatif...
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Piston Russe de qualité (3 segments, dans les 100€ la paire) pas d'usure, un peu rayé par la limaille de la bielle en ruine.
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Les oignons d'origine : traces de serrage, les emplacements des soupapes sont mal usinés (décalés !), aluminium à casserole (30€ la paire).
Je les ai changés quand j'ai remonté le moteur, à 500km.
- Guide en bronze de BMW R90 S et guide en fonte d'Ural : parfaite interchangeabilité...

Les outils qui vont bien :
- J'ai fabriqué, avec du rebut, un outil à tirer sur le vilebrequin pour l'emmancher dans son roulement sans taper (inspiré de l'outil BMW pour les R50).
- Le bout de laiton, c'est un support pour vérifier l'equilibrage statique du volant (acceptable).

- Pour sortir le vilbrequin, il suffit d'utiliser un bout de barre d'acier, s'emboitant dans le perçage avant et de taper au bout.
- J'ai bricolé un outil "BMW" pour extraire le palier arrière.
- Les outils agréables (copiés sur l'outillage BMW) : La fourche en contre plaqué pour tenir le piston perpendiculaire au carter,

- et le bout de clinquant d'emballage, plié suivant l'alésage. Ca va quatre fois mieux que les colliers des grandes marques.

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Mon centreur d'embrayage : la bite (non Jacqui, le téton !) au bout se centre dans le carré de la tige d'embrayage, le gros diamètre fait la dimension intérieure des cannelures. La dent faite à la soudure électrique, et fraisée des 2 côtés, sert à aligner les dents des 2 disques (on peut quand on ne dispose pas d'une fraiseuse, faire les côtés au disque à tronçonner)
CONCLUSION :
Avec mon siège de soupape rétréci sur le cylindre droit, ma moto tire beaucoup mieux et ne pète plus à la décélération.
La distribution est plus silencieuse, et la moto est beaucoup plus agréable que ma BMW sur les routes étroites du Limousin.
Pour ceux qui n’ont jamais conduit d’Ural en solo, la tenue de route avec son centre de gravité très bas, s’apparente plus à celle d’une Guzzi, qu’a celle d’un flat Teuton... Parait que Phizo en acheté une
(oui, c'est vrai !), vous pouvez lui demander ce qu’il en pense !!
(j'en veux plus d'autre, c'est clair !).
Commentaire et photos : Jacqui