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URAL BIKER BLUES
Traduction libre (en essayant de garder l'esprit du texte original) offerte par Raoul

J'errais en chemin par une journée d'automne,
Mes jambes gémissaient - je franchissais une côte abrupte.
C'était une journée d'octobre haïssable,
Quand j'entendis un bruit, me rappelant le tonnerre.

Je regardais en arrière, et je vis un nuage de poussière,
Et dedans trois roues joliment graissées au fil des kilomètres.
Je regardais en arrière, cela m'intéressait : il revient ou pas?
J'étais si fatigué de faire du stop pour les cent mille prochaines années…

Je tendais la main avec désespoir, et tu t'arrêtas,
Et tu me demandas: "Tu vas où, mon mignon ?
Si c'est vers le nord, je peux t'emmener!"
Je saisis sa guitare, souris et lui répondis:" ce sera pour la route."

Alors tu souris aussi et dis, que tu t'appelles Valentine,
Que tu arrivais à la fin de la vie de tes pneus,
Et que je pouvais chanter ainsi-soit-il pour eux,
Je dégageais ta "Gibson", et m'enfonça dans le panier:

Je lui chantais sur "l'Hébreu", sur "comment va, frère, Amour",
Je lui chantais "Hoochie Coochie Man",
Et après une fois encore sur " l'Hébreu", et ensuite "Oh Amour",
Je faisais durer le plaisir, mais alors elle me disait: "Entends…, garçon, le chemin!"

Le moteur s'éteint, et je m'extrais hors du panier.
Le silence régna, autour de ce tas de ferraille comme dans un conte de fée -
Les champs, le bois, le ciel et le ruisseau…
Et toi tu prends un flacon, l'ouvres et me dis: "Maintenant…, garçon, bois!"

Et pendant que je buvais, tu t'empoignais avec le moteur.
Mais il ne se laisse pas faire - il nous fait perdre notre espoir.
Et dans le flacon il y avait de l'alcool - et je soupirais en disant,
quel dommage que ce ne soit pas une ural, tu faillis tomber à la renverse,
Et tu répondis: "Excuse-moi, petit frère, mais ce n'est pas une "Harley", mais C'EST une"Ural"!"

Je m'exclamais: "Valentina, je crache sur les "Harley Davidson"!
Evidemment, nous n'allons pas nous chamailler pour ça.
Mais si tu veux, pour toi, je te compose un blues.
Ne fais pas attention si parfois je fais des fautes.

J'ai joué pendant deux heures, et toi tu t'occupais avec l'embrayage,
Quand le miracle arriva ! Et sans ménagement
Je saute dans le side-car - et nous redémarrons,
A ce moment, tu me cries: "Mon mignon, accroche-toi!"

Roule, roule, Valentine, roule!
Tu planes, mais pas ta machine! Roule!
Tu vois, Valentine, je n'ai plus peur!
Et nous serons libre tant que résonnera mon Ural Biker Blues.

 

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