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OCTOBRE 2006

 

 

30 septembre & 1 octobre 2006

 

QUIBERON 2006

RASSEMBLEMENT ET ASSEMBLEE GENERALE

De l'atlantique à l'Ural, sans oublier les Dniepr, les Chang Yang, les Bmwisés, une Jawa, et aussi, une Harley et une Suzuki.

 

La Météo l'avait dit, répété, rabaché. Tous les spécialistes ont été consultés. Jacques Kessler de Météo-France, sur France-Inter avait été formel. Pareil sur les autres stations, à la télévision, et même, même sur Internet :

" Le week-end va être pourri, pluvieux, venteux, froid, et sur toute la France "

Nous étions donc bien prévenus, et nous sommes préparés en conséquence pour affronter les rigueurs de l'automne à QUIBERON.

Par précaution, rapport au temps prévu, par nécessité, rapport aux pannes de deux attelages sur trois, mais aussi par solidarité, le clan auvergnat, n'écoutant que son courage s'est rendu sur place en quatre roues.

Nous avons pris la route vendredi matin, et le voyage s'est déroulé sans encombres majeurs, malgré les détours afin d'éviter les autoroutes. Ces voies trop rapides étant par ailleurs des voies naturelles de la sur-consommation. Nous avons des valeurs…

Jean Pierre nous avait proposé très gentiment de nous héberger à Nantes.

Grâce au GPS maison : " un plan, un pilote, deux copilotes ", nous avons trouvé la maison juste avant la nuit. C'était pourtant simple, le garage était ouvert, et l'attelage et le pilote piaffaient d'impatience, tendus vers la porte et l'aventure.

Nous en avons profité pour faire le tour des améliorations apportées à l'attelage de notre hôte.

Frein à main de R21. Selle basculante permettant un accès aisé aux relais et à la batterie. Adjonction d'une batterie supplémentaire. Porte bagage à l'avant du panier, ainsi qu'un sabot… Et ce n'est pas fini.

Après un bon repas traditionnel préparé par Monique, il ne nous restait plus qu'à nous reposer...

Samedi matin, rassemblement des Arvernes et des Nantais au pont de la Roche-Bernard qui traverse la Vilaine. Richard et son cruiser sibérien, ainsi que Stéphane, Nelly, et même leur chien.. à bord de leur attelage ivoire et bleu.

Le temps se couvre, c'est normal, nous entrons dans la Bretagne profonde. Quelques kilomètres plus loin, sans avoir le temps de mettre les équipements de pluie, nous sommes pris sous un déluge. En fait, on se croirait simplement DANS la mer déchaînée, à bord d'un esquif en pleine tempête. La route est couverte de vagues, des torrents coulent des bas cotés, le tonnerre gronde, tous les véhicules encore en mouvement semblent péniblement tirer des bords…
Arrêt providence dans une station service, seule lumière dans ce brouillard soudain.

D'autres naufragés gagnent déjà le récif. Les places sont chères à l'abri et devant la machine à café. Mais la bonne humeur est de mise. Tout le monde en profite pour s'équiper durablement. On réinstalle les tabliers, on s'engonce dans les seyantes combinaisons de pluie…Et oui, cette satanée météo l'avait annoncé : week-end pourri !

Correctement harnachés, nouveau départ vers le domaine du Mané. Le fléchage installé à Quiberon, n'aura que peu souffert des intempéries. Nous trouvons donc rapidement. Arrivés vers midi dans la cour du centre de vacances, nous voyons avec plaisir plus d'une vingtaine d'attelages. Accueillis par Michel, nous prenons de suite possession de nos chambres, avec une vue imprenable sur le port.

Les pilotes et passagers se retrouvent avec plaisir, et sèchent à l'intérieur du bâtiment, tout en arrosant les retrouvailles devant l'apéritif de bienvenue.

Le premier repas est pris en commun, et tout de suite après, départ pour la promenade du samedi après midi. Le ciel est gris et bas. Dans combien de temps va-t-il pleuvoir ?

Le long, voyant et parfois bruyant cortège se forme. Premier arrêt à l'isthme de Penthièvre, c'est marée basse. Notre président connaît les traditions locales. Il sait qu'une âme pure jetée à la mer et offerte aux dieux peut éviter bien des catastrophes. N'écoutant que son courage, il gagne l'eau gelée, au risque de se dérégler la santé. Nous lui apportons tous notre soutien moral, tout en détournant pudiquement les yeux.

Notre Président bien-aimé n'a pas hésité à se dévêtir (oui, tout nu !) et à tâter d'une eau qui a connu d'autres catastrophes écologiques...

...pour le plus grand régal des badauds qui ont pu constater que si l'homme descend du singe, le Président descend du bananier....

Nous avons maintenant gagné la protection suprême, nous reprenons la promenade, longeant ce littoral magnifique. Le soleil ne nous quittera plus. Du port de (kerdu, kordu, je sais plus…) aux alignement de Kerzhéro à Erdeven, en passant par Carnac.

En début de soirée, de retour au centre de vacances du Mané, nous avons à nouveau mangé en commun, prélude à l'assemblée générale statutaire. Les voix des intervenants peinaient à traverser la grande salle à manger. A l'aide de son puissant organe (!...) notre président a su ramener le calme dans les troupes. Les décisions prises…

...euh les décisions prises à cette occasion seront certainement explicitées dans le prochain bulletin de l'Amicale... Il me semble qu'il a été conclut que la prochaine fois nous ferons cette assemblée AVANT les libations vespérales...

Pour résumer l'ambiance, qui n'était point monotone, citons un extrait du message d'Alain dans le livre d'or :

"...à ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion de participer à une assemblée générale, je dirais un seul mot : surréaliste !

je peux mourir demain, je m'en fous, j'ai vu une AG de l'Amicale Dnepr-Ural de France !"

Le Bureau au grand... incomplet ! De nombreux membres du "Soviet Suprème" étant absents (mais avec mots d'excuses), on a donc accomodé les restes pour fournir quelque chose d'à peu près présentable : Nono, Mickey, PhiZo, Alain.

Plus Pascal (à gauche) qui a brièvement émergé des brumes où il a passé son week-end pour effectuer un "revival" trés applaudi... quoique titubant.

Sans qu'une décision officielle soit prise, il apparaît qu'une volonté d'organisation d'un rassemblement européen fasse son idée chez quelques amicalistes. Affaire à suivre…

Dimanche matin, nous n'étions pas tous égaux devant le sommeil. La nuit s'étant prolongée fort tard pour certains motards. A l'aube, des membres du club ayant été approchés par des élèves d'une école de commerce en mal de sensations. Après confrontation de différents rites initiatiques corporels, et quelques libations, force est de conclure que l'âge ne fait rien à l'affaire. Ni la provenance sociale. Nous aurons peut être fait des émules parmi les futurs cadres dynamiques de notre pays...

Ces élèves d'une prestigieuse école de commerce "assurant des formations internationales en management et gestion d'entreprise" participaient à un stage "extrème" destiné semble t'il à dynamiser l'esprit de corps au travers de pratiques sollicitant l'organisme jusqu'à ses ultimes limites. Donc les sports de plages, l'ingestion de boissons diverses et autres choses moins avouables mais tout aussi "extrèmes"...

Euh, il faut reconnaître que la pratique d'un "second degré" pas évident, des assertions fantaisistes témoignant d'un étonnant bourrage de crâne plus que d'expériences personnelles, des échanges pas toujours amènes avec certains amicalistes sont l'explication d'épithètes qui ont volé bas le lendemain à l'égard des pauvres "extrèmeurs".

 

Curieusement, dans les jours qui ont suivi, il a été fort question dans les médias des grands écoles", de l'élite étudiante... et de leurs relations particulières avec les alcooliers...

Mais après un petit déjeuner réparateur, tout le monde était prêt pour la promenade du jour, qui devait nous conduire au repas de midi, ainsi qu'au trop rapide moment de la séparation générale.

Le cortège a de nouveau quitté le domaine, mais avec armes et bagages. La promenade, bien que plus courte, fut tout aussi agréable que celle de la veille. Un arrêt impromptu en rade de La Trinité sur Mer, nous permit de réaliser d'intéressantes photos souvenirs, le joyeux cortège défilant sous le drapeau emblématique, brandi de main de maître par Lénine

En raison des divers pleins de carburant en prévision du retour, nous sommes arrivés en ordre dispersé au restaurant. Celui-ci étant idéalement situé, en bord de plage.

Nous avons encore une fois pu maudire la météo, qui nous avait conduit à nous encombrer d'inutiles vêtements de pluie, alors que maillots de bains et serviettes auraient été nécessaires.

Mais marcher dans les vagues était déjà très plaisant. Nous avons donc clôturé ce séjour par un agréable repas, toujours dans la bonne humeur. Face à nous, les kite surfeurs, s'en donnaient à cœur- joie. Quelle belle région.

INCROYABLE MAIS (encore) FRAIS : RIEN NE SE PERD...

...avec Vincent et Mickey !

Le dimanche soir (vers 2 heures ), de retour d'un copieux restaurant de fruits de mer, ces 2 amateurs de sucreries ont été pris d'une petite fringale. Au cours de leur errance affamée dans les cuisines du centre, ils s'avisent que la poubelle contient les restes d'un somptueux gâteau presque pas entamé... et presque propre (délaissé par nos compagons extrémeurs ?).

Ceux qui n'ont jamais connu la faim, ni la misère, ne peuvent certainement pas comprendre le mécanisme qui les a poussé à ouvrir le conteneur à ordures pour trouver à manger...

Quoiqu'il en soit, nous nous sommes tous bien régalés, et comme il ne faut pas gâcher, mêmes les restes de restes, un relief pâtissier particulièrement crémeux finira sa trajectoire, éliptique mais brève, sur la figure de Vincent.

Ci-contre, scène de crème crime :

 

- La poubelle, qui a été amenée près de la table parce que c'est plus commode pour le service,

- Le Président Mickey-Le Gloupier,

- Vincent, entarté,

- Le gâteau,

- Bertrand, qui se marre ( mais jaune parce qu'avec le président, on ne sait jamais où ça va s'arréter...)

Quiberon aura-t-il été un rassemblement sans pannes ?
Les ballades ont été arrêtées seulement deux fois pour des causes futiles. Dysfonctionnements passagers sur des attelages Bmwisés, donc à priori fiabilisés…Certains Oural, eux ont choisi, soit de tomber en panne en venant, soit avant de venir. Les Dniepr ont " survolé " ce week-end sans incident. Qu'on se le dise !

DES PANNES ?

Samedi matin : sous les trombes d'eau d'un grain passager, petit moment de flottement (!) pour le bel attelage Ural de Jean-Pierre.

Sous l'oeil sagace de Michel (particulièrement habillé pour la circonstance) Jean-Pierre et Richard auscultent la machine bredouillante.

Un bénin changement de bougies résoudra définitivement le problème.

Samedi après-midi : Daniel, perplexe, se penche sur son Dnepr à moteur BMW.

...qui, d'un coup, s'est mis à générer une abondante fumée, annonciatrice d'une possible mise à feu...

La grande force de cette Amicale, c'est qu'on abandonne pas celui qui est en perdition.

Toute la troupe entoure donc la machine défaillante. Dix paires de mains impatientes de cramponner des outils, vingt bouches spéculant sur l'origine possible du problème en disent long sur la bonne volonté des Amicalistes.

 

Après dépiautage de la machine, (qui, comme les oignons, comporte plusieurs couches) on met à jour la cause du court circuit : l'isolant du fil d'alimentation de la bobine HT s'est usé à force de frotter sur la boîte à air.

Comme un bonheur n'arrive jamais seul la surchauffe a détérioré l'isolant de la vis platinée. En attendant patiemment l'issue heureuse de la réparation, menée de main de maître par Patrick, des petits groupes de discussions se forment, on voit même circuler une bouteille de "brutal"...

Bref, tout le monde prend ce long incident avec bonhommie !

Dimanche matin : c'est l'Ural-BMW d'Alain qui s'arrète sur un hoquet...

Cette fois les habituels points de vérification appliqués en pareil cas (faut dire qu'on est rôdés...) semblent ne rien donner jusqu'à ce que quelqu'un suggère qu'il faudrait peut-être mettre de l'essence dans le réservoir...

Incroyable mais vrai !

Alain est ébahi (et vexé !), car le kilométrage effectué depuis le dernier plein laisse entendre une consommation d'environ 16 litres/100 km à laquelle il est peu habitué..

Certains conjecturent que dans le brouillard éthylique de la veille, Alain a peut-être fait le plein d'une autre machine !

CONCLUSION : entre les 2 motorisations BMW et les bougies (BOSCH elles aussi), aucun des soucis rencontrés lors de ce week-end n'est du à nos fabuleuses motos russes qui ont fait la preuve de leur fiabilité sans faille...

...de même que la magnifique Chang-Jiang avec laquelle nos amis Allemands sont venus nous rendre une trés sympathique visite :

Ingomar et Markus, fidèles habitués de nos rassemblements, n'ont pas hésité à effectuer le voyage au guidon de leur "latérale" dont la conception remonte aux années 30... chapeau !

...et en plus ils nous ont laissé un aimable message lors de leur départ !

UNE URAL SUR LE PODIUM !

Alors que, retournant au centre après notre éprouvante ballade sur la plage, nous traversions Plouharnel, Vincent s'est brusquement dressé sur les freins du camion en hurlant "Y'a une Ural dans l'café !!!"

Interloqués, nous lui avons aussitôt prodigué les paroles d'usage (dans le genre "oui, oui, c'est cela-même, ne t'inquiète pas, ça va aller mieux dans un instant") jusqu'à ce que nous finissions par comprendre qu'il avait cru entr'apercevoir une moto russe dans un débit de boisson..

Cliquer pour agrandirPour lui faire plaisir, nous sommes allés vérifier, il avait raison le bougre ! (comme quoi tout arrive...) Sur une modeste estrade, au milieu de la salle du "Café Racer Motor Bar" trône effectivement une belle Ural ! Le logo BMW ne trompe personne, il s'agit bien d'un bitza Russe.

Bien que la machine nous soit présentée par le patron comme étant un Dnepr, l'ensemble des pièces semble d'origine sibérienne, croisement probable d'une 650 Irbitoise (cadre, moteur) avec des pièces de K750 (réservoir modifié, roues "capsule de bière" ) et même un filtre à air de Dnepr, le tout nappé de sauce café-racer...

VIDEOS !!!

 

Les attelages sortant du Centre du Mané pour la promenade dominicale

Et un petit travelling sur les machines lors d'une halte :

Texte : Ker Mikael le Murarec & Den fulub le PhiZo

REMERCIEMENTS

 

A Jean-Pierre et Monique pour leur accueil sympathique et sans manière, pour l'hébergement sur notre seule qualité d'Amicalistes, pour le bon repas régional et... les emplacements maintenant tristement vides dans la cave...

 

A Nelly et Stéphane pour m'avoir emmené sur leur attelage alors qu'ils étaient déjà trois à bord !

 

A Météo-France pour son assistance efficace tout au long de ce merveilleux week-end

 

Et...

...A CE HEROS AU REGARD

Depuis de longs mois, Vincent se faisait une fête de participer à ce rassemblement Breton avec sa machine, et passait de longues soirées et week-ends à démonter, préparer, vérifier, fourbir le "Dnepr qui déchire sa race" pour être fin prèt....

...Pourtant, la veille même du départ, apprenant qu'un de ses camarades Auvergnats se retrouvait sans véhicule, il a renoncé sans hésiter à son projet pour convoyer tout le monde en camionnette...

Voici un bel exemple pour la jeunesse de notre pays, une magnifique leçon d'altruisme et d'abnégation, pour lesquels on lui pardonnera bien des excés de boisson !

 

Encore merci à Michel et Josette pour cette organisation sans faille, des repas aux magnifiques promenades sous un soleil radieux.

 

 

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