21
& 22 mai 2005
LES
13emes COUPES MOTO-LEGENDE
Cette
année, le staff clermontois semblant prendre de l'ampleur,
c'est avec une réelle volonté d'anticipation et d'organisation
que fut planifié le déplacement commun des Amicalistes
Auvergnats et de leurs sympathisants* vers le circuit de Dijon-Presnois.
Soit une bonne dizaine de personnes pressentie
et au départ, quasiment les 3 mêmes que d'habitude
: Vincent avec son Dnepr (mais il n'a que ça), Jean-Luc avec
sa XT (mais il n'a que ça) et moi-même avec la BMW (mais
à part ça, je n'ai que des Ural, alors forcément
).
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Rassemblement
à la concession Harley de Clermont,
Cherchez
la tache l'erreur...
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Nous avons donc pris la route, nous relayant les uns les autres pour
prendre la tête du convoi et assumer ainsi le rôle de
guide. Bien a contrecur d'ailleurs car aucun d'entre nous ne
semble être particulièrement doué dans cet exercice.
Et même, j'ajouterais que personnellement la position d'arrière
garde me paraissait assez stratégique et potentiellement lucrative.
En effet à suivre un Dnepr et une XT sur 300 bornes (350 avec
guidage optimisé...) je comptais ramasser assez de pièces
détachées pour me permettre l'ouverture d'un stand sur
la bourse !
Humour ?
Non ! Car alors qu'il roulait, nous avons soudain vu Vincent se pencher
et fourrager à coups de pied et à coups de poing dans
la machinerie vrombissante de son engin pour finalement se redresser
en brandissant d'un air victorieux
le kick ! En effet, celui-ci
s'était détaché et lui battait furieusement les
mollets. (Heureusement, car on n'ose imaginer ce que peut provoquer
un kick "libre" qui se met soudain à rebondir sur
la route).
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Le
kick balladeur
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Evidemment,
arrêt aussitôt que possible pour effectuer un état
des lieux (clavette de blocage disparue) et une réparation
provisoire (aucune, car Vincent estime qu'avec deux compagnons de
bonne volonté pour le pousser à chaque démarrage,
il n'a finalement guère l'usage d'un kick). Et quant à
ceux qui se demandent comment ce kick, habituellement bloqué
par une "clavette vélo", a pu d'un coup reprendre
son autonomie, rappelons que Vincent est intervenu sur la boîte
la semaine dernière.
A part cela le voyage s'est déroulé sans problème,
à part peut-être une météo capricieuse
contre laquelle nous avons trouvé une parade efficace : s'habiller
comme s'il allait pleuvoir fait aussitôt briller le soleil
! Evidemment, dans les combinaisons étanches, on fait vite
du "vapor-lock". Surtout qu'il faut courir en poussant
le Dnepr à chaque démarrage !
Après une courte pause à Autun (Hôtel-restaurant
"Commerce & Touring", bonne prestation)
c'est
vers 23h30, sous une pluie battante, et depuis une direction opposée
à celle pressentie que nous sommes arrivés au circuit.
Nous avons planté les tentes dans la pénombre (qui,
à cette heure-ci, s'appelle également "nuit noire")
et tenté de dormir malgré un énergumène
qui, visiblement arrivé sur place bien avant l'heure de l'apéritif,
n'a cessé de striduler son cri dans la nuit (approbation
? haine ? fascination érotique ?) : "Raffarin !!!!!
Raffarin !!!!!! Vrouuvroouuvroouuummm !!!!"
          
Le lendemain, peu loin de notre campement, nous retrouvames (retrouvimes
?) enfin on a rencontré nos amicalistes Ambertois, Muriel et
Mitch (ferrailleurs à Zol-city), ainsi que les frères
Delaurent ("Les Bogdanov de Vichy") bref notre petit monde
était là !!!
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Ne
vous fiez pas aux apparence, il ne faisait pas beau !
(Mitch,
Vincent, Jean-Luc, Muriel)
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Si
on achète 20 kgs de bonbons, on gagne un lapin gonflable
Comment
résister ?
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Les années se suivent et ne se ressemblent pas. En 2004 il
faisait un froid glacial, cette année on a eu la pluie ! Evidemment
cela a un peu perturbé le déroulement des exhibitions
et peut-être provoqué un repli anticipé de certains
visiteurs.
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Malgré
le temps maussade, une affluence record
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La
manifestation semble pourtant avoir bien assimilé son transfert
à Dijon. Avec une vraie bourse (où on trouve des clavettes
de dépannage pour Dnepr), toujours autant de machines géniales
à n'en savoir ou mettre les yeux,
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La
découverte d'une Citroën,
cousine
pas Germaine de nos flats favoris !
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et
un beau stand de Notre Amicale tenu par le noyau dur habituel (sans
notre Prezz toutefois ).
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Le
stand de l'Amicale
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Nous
y passâmes d'ailleurs la fin de soirée du Samedi, y atteignant
ce qui s'appelle pudiquement une "zone de faible adhérence"
Bien que nous y ayons contribué en ramenant de Clermont le
"Vin des Peyrard" (encore merci à eux !), il y avait
déjà ce qu'il fallait. Assez en tout cas pour que Philippe
et Nono décident de l'achat d'un fourgon Mercedes (avec remorque)
à chacune des antennes régionales, tandis qu'à
l'autre bout de la tente les tranchées de la Grande Guerre
reprennent du service... On aurait bien aimé qu'il y ait également
des fusées éclairantes car on n'y voyait rien ! Situation
d'autant plus humiliante que nos voisins (et amis) de la Scudderia
Guzzi avaient, eux, installé un stand bourré de lampions
et projecteurs divers.
A
la vue de ce que peuvent s'offrir des amateurs de moteurs en angle
droit, le bureau fut sommé de rajouter des groupes électrogènes
sur la liste des courses !
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Sur
la table burinée (et bancale) de l'Amicale, le vin
de nos amis Peyrard a enfin trouvé sa destination initiale.
Les
cahots de la route nous ont dissuadés de tenter le
transport de la fameuse bouteille de "collardeaucérine"
abandonnée à Laschamps
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Parmi
les motos exposées sur notre stand (Ural solo, CJ solo, K750
militaire, des MT16 et le Bitza DNEPR/BMW/2CV de Jean-Philippe) on
pouvait voir une jolie URAL Ranger encore souillée de sable
du désert (encore qu'avec la pluie...). Cette machine, prétée
par Jean de Trophy-Motos, appartient à 2 aventuriers de ses
clients, Jean-Loup
56 ans et Daniel 48 ans. Voici quelques
précisions à propos de cette aventure :
"Pour
la première fois dans la grande histoire
des motos URAL, une Ural Ranger en configuration d'origine,
du Team Trophy Motos, a participé au Raid de l'Amitié AIO (rallye-raid
africain qualificatif pour le Dakar) au Maroc, du 25 Avril au
5 Mai 2005 (dossard n° 105, équipage Daniel GOULEVITCH et Jean-Loup
MONIEZ).
Après
les 12 jours de l'épreuve, 3927 Km de course et un total de
4467 Km effectivement parcourus () l'Ural Ranger termine 70°
sur 117 au classement général (motos-quads-4X4) () derrière
les quatre Quads engagés, et devant trois 4X4. ()
Après
160 Km de piste en 10 heures : grosse fatigue... et
grosse frayeur !
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Aucun
problème mécanique et/ou technique n'a été rencontré (ndw
: c'est faux, j'ai entendu dire qu'ils avaient cassé
2 rayons...) , et le Ranger a démontré ses formidables
capacités techniques de franchissement, sa robustesse, sa parfaite
adaptation aux terrains les plus variés et les plus difficiles
(sable, cailloux, rochers, dévers, oueds), à l'altitude (2800
m dans l'Atlas) et à l'utilisation de carburants plus ou moins
douteux.
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Sur
les dunes, dans l'erg de Merzouga. |
C'est
également la première fois, dans la grande aventure des rallyes-raids
africains, qu'un side-car termine une telle épreuve, au surplus
1° dans sa catégorie puisque seul side-car engagé ,
et en configuration strictement d'origine, y compris les pneumatiques."
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Au
sortir de la piste infernale des gorges du TODRA, région
de Tinehir, après 47 Km en CINQ heures. |
Documents
aimablement communiqués par Trophy-Motos (avec qui l'Amicale
n'a pas de liens autres qu'amicaux...)
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Hélas,
le temps ne s'améliorant point, le réveil du dimanche
(après une autre nuit de "Raffarin Vrouvrouvroum")
révéla un terrain spongieux et recouvert par la brume.
Pas très encourageant
Muriel,
prévoyante, s'équipe de palmes peu académiques...
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D'ailleurs
Vincent semblait tout chiffonné, contrit et pressé de
rentrer ! Vous trouvez étonnant qu'un gaillard de cet acabit
soit à ce point accablé par un peu de pluie ? Nous aussi
tiens
Effectivement, cela cachait autre chose ! Mais il fallut
le travailler un peu pour qu'il nous révèle enfin la
vérité : "Ma douce ! Ma douce ! Ma douce me manque
! Je manque à ma Douce ! Et on se manque !!! Et patati et patata
"
Vincent avait le mal du foyer !
C'est donc pour préserver son cur meurtri, qu'après
une dernière visite au stand de l'Amicale, maintenant judicieusement
placé au bord d'un lac de boue,
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"Oh
c'était vraiment pas la peine,
De
v'nir ici depuis Clermont,
Pour
patauger dans la gadoue,
la gadoue..."
Et
bien SI justement, ça en valait la peine...
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nous reprenons la route en compagnie de Muriel et Mitch. Pas sur les
chapeaux de roues le départ, car le terrain de camping se transforme
progressivement en un immense bourbier et parvenir à la route
demande des compétences de pilote de dirt-track. Ce qui n'est
pas un problème pour nous, car nous savons tout faire à
l'Amicale
Sauf nous orienter, car on a visité Dijon de
fond en comble avant d'en trouver enfin l'issue.
Quitte à me répéter, je dirais bien qu'à
suivre une Dnepr et une XT, etc
Mais est-ce de ma faute si ce
coup-ci Vincent largue sa tente dans les roues des voitures ? On sait
qu'il est pressé de rentrer (Ma Douce !!! Ma Douce !!! Je veux
ma Douce !!!), mais le Dnepr n'est pas du genre "plus léger
que l'air" et jeter du lest n'y change rien
Sans
compter qu'il fallut de nouveau s'arrêter à Autun (La
patronne avait dit "revenez quand vous voulez" la pauvre
!) pour gaver Muriel, Mitch et Vincent de mousse au chocolat sans
laquelle ils tombent en hypoglycémie en moins d'une heure.
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"Une
p'tite mousse pour la route" revêt désormais
un sens différent
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Le
reste du trajet fut humide. Avant de nous quitter, Muriel et Mitch,
par une manuvre audacieuse, réussirent à dissuader
Vincent de se ruer sur l'Autoroute (Ma douce !!! Ma douce !!! j'arrive
!!!!). Bref on a fini comme on avait commencé, doucement et
sous la pluie.
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Fidèle
à son habitude, Vincent tombe en panne d'essence à
2 km de chez lui
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On a raccompagné
Vincent chez lui (où sa Douce l'attendait !), et là
ce fut une fête sans nom, on a tué le veau gras, mit
des fûts de Châteauguay en perce, les jeunes filles jetaient
des pétales de roses sous les roues du Dnepr et tout le voisinage
en liesse est venu danser à la maison tandis que les cloches
sonnaient à la volée.
Enfin bref, la routine pour qui a déjà assisté
au retour de Vincent et de sa machine infernale..
Vous
savez, là-bas c'est l'Auvergne et les coutumes y ont la vie
dure !
PhiZo
(et
si quelqu'un affirme que celà ne s'est passé ainsi,
qu'il m'envoie son compte-rendu !)
          
* le sympathisant, c'est un gars qui trouve
vos machines russes absolument géniales, mais comme il vous
en a beaucoup entendu parler
. Il continue à se déplacer
avec sa japonaise/BMW/Guzzi, enfin n'importe quoi d'autre.
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