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Voyage en Grèce
La Grèce en Oural 650
Par Claudette et Guy
Vendredi 26 novembre
Départ prévu le 11 juin 2011 à 9h00, tout est chargé, un peu trop à mon goût mais tant pis. Voilà déjà 8 fois que nous posons nos roues en Grèce, uniquement roues de moto car les vacances c'est en moto ou rien.
Cette année, pour la troisième fois, ça sera en Oural, le dernier départ fût en 2003. Mais cette fois-ci on a décidé de faire les petites routes et plus spécialement le Péloponnèse, là où les touristes ne vont pas trop car il n'y a rien à visiter, que du paysage et bord de mer. Par contre nous espérons bien retrouver ces petits villages authentiques que l'on a connu précédemment. D'ailleurs nous avons acheté une carte routière d'occasion très détaillée du Péloponnèse à l'échelle 1/250 000 où le moindre village est indiqué.
Pour des raisons essentiellement économiques je n'ai pas changé les pneus AR et panier, il sera toujours temps de les changer le moment venu, puisque la roue de secours est chaussée à neuf et par-dessus un pneu neuf.
La météo n'annonce pas que du beau, mais si on attends on part pas, alors la bise aux voisins , un dernier adieu comme si on n'aller pas revenir et c'est parti.
Sortis d'Anthelupt, nous sommes déjà en vacances et passés le col du Bonhomme on entends déjà les cigales. Le passage du Rhin se fit à Breisach, sans aucune difficulté puisque l'Europe est ouverte, j'aimais encore bien passer le poste de frontière à l'époque, on se sentait dans un autre pays, mais les temps ont changé...
Nous nous sommes imposés des journées courtes soit 200 à 250 km par jour à faire en 6 ou 7 heures en maintenant l'aiguille du compteur à 70 ou 75 km/h et c'est pas facile de retenir les chevaux surtout quand on part en vacances. Donc premier arrêt au camping de Engen entre Donaueschingen et Singen, un camping que je recommande, pas très cher et bien équipé.
Puis le lendemain ce fût le lac de Konstanz, superbe étang mais envahi de touristes, c'est dimanche et il fait beau.
Durant une petite pause sur un parking, un couple et trois enfants descendants d'une grosse voiture, s'approchent de nous pour voir de plus prés notre véhicule, et nous apprenons qu'eux aussi ont un side-car Oural mais dernière génération. Au vue de l'autocollant de l'Amicale, il me dit ne pas y avoir de Club ou Amicale en Allemagne, étonnant, mais qu'à cela ne tienne, il peut venir en France, et il partit avec toutes les infos nécessaires.
En quittant le lac, à la sortie de Lindau, petite erreur de navigation et nous voici en Autriche, ce fût l'occasion de prendre les petites routes pour se remettre sur la bonne voie toujours en Allemagne pour l'instant..

Après avoir passé la ville de Imst nous attaquons l'ascension du Timmelsjoch ou Paso del Rombo par la face Nord pour un sommet à 2509m.
La montée fût très difficile et pénible pour notre petit 650, les 3/4 du trajet se firent en première lente, j'ai tout de même réussi à doubler deux vélos (les fous). Durant quelques centaines de mètres nous avions un mur de neige haut de trois mètres à notre droite en guise de glissière, l'hiver touchait à sa fin, nous étions dans les nuages et des nuages chargés d'eau.
Le comble, arrivés en haut un guichet nous ponctionne 12Euros pour le droit de passage ou 14 pour un aller-retour, un aller simple suffira, nous n'avions pas l'intention de repasser par là.
Si les 12Euros sont pour la beauté du paysage, ça doit être 35 pour les jours de soleil, nous n'avons rien vu.
Juste une pause pour la photo souvenir comme les autres motards.
Et nous attaquons la descente de la face sud jusque Merano sous la flotte en continue, et il est grand temps de s'arrêter au camping de Vilpiano. C'est un petit camping, un peu serrés, inutile de faire un détour pour y camper, m'enfin très utile pour y essorer tout l'équipage.
Le lendemain ciel bleu, la température avait remonté, nous quitterons les montagnes dans la journée, passage par Bolzano, Trento, Rovereto, Vicenza, Padova avec une superbe place centrale que l'on a pas pris en photo malheureusement.
Nous sommes en Italie, et ça se voit, les routes sont nombreuses et pourtant chargées, ça roule vite, les camions poussent derrière, pas de voie de détresse, le moteur donne des signes de faiblesse, peut-être l'arrivée d'essence.
Arrêt sur un parking pour nettoyer les carbus, les filtres étaient bons à nettoyer mais je ne pense pas que c'était là le problème. Nous repartons, miracle, ça marchait très bien, très bien pendant une heure et ça recommence de plus belle, il serait bon de démonter entièrement les carbus.
Nous prenons un camping proche de Venise, un Agriturismo, recommandable si on aime la campagne les cochons les poules et dindons.
Démontage des carbus, surprise la manchette d'entrée d'air était coupée, vieillie par les années, toujours pas convaincu que ce soit la raison de mon problème mais il fallait réparer.
Le chef campeur, agriculteur de métier, me trouve un bout de tuyau caoutchouc prévu pour l'arrosage, pile poil le bon diamètre, mais attention, ça ne résiste pas à l'essence, peu importe c'est sur l'entrée d'air du carbu, nous ferons l'essai demain.
Après un bon repas fermier nous dormons comme des loirs dans notre tente avec un réveil fermier, chants du coq pour réveiller toute la basse-cour.
Nous n'étions plus très loin du ferry, le moteur était bien reparti mais pas pour longtemps, nous sommes arrivés sur le parking de Venise à la vitesse maxi de 60km/h. Il n'était pas question de passer en Grèce avec un tel moteur.
Il ne restait plus que l'allumage à vérifier, c'est à l'ombre d'un camping-car, sur le parking, que j'ai démonté le boîtier, les vis platinées étaient desserrés donc déréglées, enfin un problème résolu, nous pouvons embarquer.
Nous avions prévu de prendre le ferry avec la compagnie Minoan Lines entre Venise Igoumenitsa avec retour Patras Venise, hélas pas de cabine libre pour le retour, dormir sur le pont...bof, nous avions déjà fait il y a longtemps, mais Claudette dit que ce n'est plus de notre âge. La demoiselle nous trouve donc une cabine pour le retour mais entre Patras Ancône, ça ne nous arrange pas pour les kms, mais on s'en accommodera.
Nous sommes prêts à embarquer, je demande au personnel qui s'occupe de placer les véhicules sur le bateau, s'il est possible de me placer au rez-de-chaussée, mon véhicule n'a plus trop envie de monter les côtes, pas de souci il prend ma demande en compte, il n'y avait qu'une rampe d'un demi-niveau à descendre.
Embarquement 14h00, sur l'Olympia Palace nous avions une vingtaine d'heures de traversée, juste le temps de visiter le bateau. Particularité du départ de Venise, on me l'avais déjà dit, et effectivement en quittant le port on a droit à une visite de Venise du haut du dernier pont, superbe.
L'intérieur du bateau mérite d'être vu, restaurant, cafétéria, bars, piscine, casino, boutiques, ....
Arrivée Igoumenitsa le lendemain midi. Le port a bien changé durant les 8 dernières années, les jeux d'Athènes y sont sûrement pour quelque chose, direction Ioannina.
Sortis du port on ne vous donne guère le choix, vous êtes systématiquement dirigés sur la nouvelle autoroute, chose que je ne voulais pas prendre, la première sortie sera pour nous.
Après quelques routes de campagne nous retrouvons l'ancienne route qui nous mènera au camping de Ioannina. C'est à l'occasion d'un arrêt, pour souffler un peu, que je m'aperçus d'un problème de durite d'essence, une durite fatiguée qui pissait l'essence, qu'à cela ne tienne, j'avais prévu 50cm de durite dans le coffre, le temps de la réparation et nous repartions en direction de Ioannina.
Couchés de bonne heure nous n'avions pas vu arriver cette moto venue d'ailleurs, par contre nous l'avons bien entendu, et le matin nous sommes partis avant que le pilote ne se réveille.
D'après le voisin d'en face, motard également, c'est une moto entièrement conçue par son propriétaire sur une base de Volkswagen gasoil, mais je n'ai pas réussi à avoir plus de détails sur la remorque.
Et nous reprîmes la route en directions des Météores, petite route sinueuse mais dangereuse dans un paysage vallonné.
Il est malheureusement fréquent de voir sur le bord de la route de petites chapelles rappelant la présence d'un accident qui a coûté la vie à certains.
Nous voici au camping de Kastraki aux pieds des Météores.
A notre grand étonnement nous retrouvons la moto d'hier immatriculée en Allemagne et rencontrons le propriétaire, c'est comme si on se connaissait depuis toujours, car lui aussi avait vu notre machine, il était étonné de ne pas nous avoir entendu partir, normal un Oural ça peut être silencieux.
Effectivement c'est bien lui le constructeur de cette machine, partit sur un moteur de Golf diesel et quelques pièces piquées ici et là, le résultat est étonnant, quand à la remorque c'est la base d'un panier de side-car dont je ne me rappelle plus le type.
Demain nous ferons le tour des divers Monastères sans les visiter tous, trop d'escaliers et trop de monde.
Les Météores,"Monument du Patrimoine Mondial de l'Unesco", ce sont des monastères perchés sur des pitons de roche, pour ceux qui ne connaissent pas. Tiens, voici un Pope qui descends faire ses courses, assis confortablement dans une nacelle maintenue par des câbles et tractée par un treuil électrique, il fait l'attraction de tous les touristes.
Nous entrerons tout de même dans un monastère celui de"Agios Stefanos" , Saint-Etienne, mais nous n'y resterons pas longtemps, nous avons encore de la route à faire.
La température est très agréable, elle avoisine les 30°c.
Mais avant il fallait faire un choix de route, soit retourner à Ioannina (mais pas question de refaire la même route) ou soit prendre cette route jaune bordée de vert sur ma carte Michelin qui coupe au court avec un tronçon blanc et des pointillés sur 15 km. A l'unanimité nous passerons par cette jolie route jaune et si les pointillés sont trop prononcés nous ferons demi-tour.
Effectivement 60 km sur une petite route agréable avant d'arriver au départ de la route non revêtue, justement un camion de bois sort de cette route et s'arrête pour je ne sais quelle raison. Je m'approche de lui pour lui demander conseil, c'était bien la route pour Arta, et il me confirme que la route était accidentée et qu'il fallait rouler doucement.
Nous nous y engageons, ça paraissait roulable en deuxième, après tout si le camion est passé pourquoi pas nous avec un Oural.
Deux kilomètres plus loin on passe à coté d'un tas de bois, c'est sûrement là que le camion vient chercher ça marchandise, oui mais alors plus loin ça sera comment...
La route se réduit pour ne laisser qu'un passage de voiture et le revêtement de petits cailloux se transforme en gros galets chaotiques, mais on avance tout de même, le chemin est ombragé, ça monte, ça descends, ça tourne, doucement mais sûrement.
En bas d'un descente un virage à gauche qui baigne dans un cours d'eau, passage à gué, très peu d'eau mais je ne pouvais pas prendre assez d'élan pour remonter la petite côte qui suivait, résultat le moteur cale en première, impossible de monter.
La solution fut rapidement trouvée, on vide la remorque, on détache la remorque et on fait 3 ou 4 voyages pour monter l'ensemble en poussant la remorque vide plus qu'à espérer que l'Oural seule pourra monter.
Nous rassemblons le tout en haut, c'est l'occasion de faire du rangement, et nous continuons sur ce chemin de galets. Encore quelques km, une petite borne attire mon attention, un cône peint en blanc à l'intersection d'un autre chemin encore moins carrossable avec quelques caractères grecs que je n'ai pas su lire, c'est seulement 20m plus loin que j'en ai compris la signification, la route ou plutôt le chemin était coupé, un effondrement avait totalement effacer le chemin, même le piéton ne passe pas, un trou de 10m de profondeur.
Faire demi-tour serait raisonnable, mais hélas le carburant risquerait de manquer, j'avais bien prévu la consommation, mais pour un aller simple pas pour un aller-retour.
Nous revenons à la borne et tentons le tout pour le tout pour gravir cette déviation, car je pense que c'était une déviation, tailler rapidement à coup de pelle mécanique dans la colline.
Heureusement pour nous il faisait beau, un peu trop chaud (30 ou 35°c), car s'il avait plu, jamais nous n'aurions pu monter cette piste de terre.
L'habitude commençait à se faire sentir, par 2 fois nous avons dû dételer la remorque et monter tous les bagages à dos d'âne, je savais bien que l'on était trop chargé.
La galére étant passée nous nous retrouvons sur la route, cette fois-ci blanche sur la carte et en continue.
Il est tout de même dommage de galérer dans de tels chemins pour un paysage que l'on apprécie pas plus que ça, car on ne prends pas le temps de regarder, le seul objectif était d'avancer.
Nous voici à Arta, nous continuons à descendre vers le sud, nous devrions approcher du camping de Katafourko, que l'on appréciera d'autant plus.
Hélas, malgré que la carte Michelin indiquait un camping, nous n'avons rien trouvé aux alentours de Katafourko, c'est pas grave nous continuons tranquillement notre route goudronnée.
Anfilochia, une ville située en bout de la baie, ou plutôt un port de plaisanciers avec toutes ses boutiques, restaurants et autres commerces, c'est bien mais par pour nous, nous partons vers l'ouest pour se rapprocher du bord de mer en guettant toutes indications de camping.
Jusque Lefkada nous n'avons rien trouvé, il nous a fallut redescendre sur Katouna pour enfin trouver un camping, il était déjà 19h00, pour nous c'était une grande journée, mais le camping en valait bien le détour.
Juste le temps de s'installer pour voir arriver un motard Français solitaire qui revenait d'une balade et qui avait planté sa tente avant nous sur le terrain.
David, qui, en même temps qu'il découvrait le plaisir de rouler en VFR de chez Honda, découvrait un couple bizarre chevauchant une moto encore plus bizarre, il était loin d'imaginer que l'on pouvait voyager ainsi, nous avons passé la soirée à discuter voyage et moto.
Le lendemain nous repassions à Anfilochia pour descendre vers Patras. Nous apercevons de loin, au passage de Patras, le nouveau pont qui sépare le Péloponnèse du reste de la Grèce.
C'est vers midi qu'une explosion venant de l'arrière se fait entendre, aussitôt je me retrouve sur la jante, crevaison arrière, bon rien de grave, le temps de sortir le cric la manivelle, de décrocher la roue de secours et de la mettre en place, nous repartions en direction du camping Delphi, qui d'après les informations que l'on avait, était très bien situé. J'en profiterais pour réparer la roue.
Et comme chacun le sait pour démonter un pneu en posant la roue par-terre, deux solutions, soit la poser côté moyeu mais l'écrou de roulement dépasse ou soit côté tambour de frein mais les cannelures d'entraînement, en théorie graissées, risquent de ramasser les petits cailloux et également pour remettre la chambre à air il me faudra une surface au sol sans cailloux. Et sur un terrain de camping c'est pas facile, mais une troisième solution à laquelle je n'y avais pas encore pensé, tout simplement, je laisse la roue fixée sur son support, et je peux travailler à bonne hauteur.
Après autopsie, il s'avère que la chambre a explosé coté rayon, aucune trace d'usure, c'est un mystère.
La petite pompe à vélo est un peu juste pour monter en pression, le chef campeur me prête une pompe à pied mais sans mano, nous ferons l'appoint demain à la première station.
Nous quittons le camping avec les félicitations du chef pour notre engin, nous avons beau lui dire que c'est pas très fiable, costaud mais pas fiable, certes c'est une belle machine mais seulement à l'arrêt.
Et pour sa collection il nous demande l'autorisation de faire une photo, aucun problème et nous reprenons la route vers le Péloponnèse via Corinthe.
Je n'avais pas encore coupé le contact en arrivant à la station que le pompiste vient vers nous en courant et sautant de joie, il avait cru reconnaître Bourvil en voyant le side-car, le pauvre il fût déçu, mais heureux de nous avoir rencontré. Du coup il a voulu vérifier lui-même la pression de tous les pneus.
Vous n'allez pas me croire, 13 km plus loin au compteur, nouvelle crevaison arrière, nous ferons l'autopsie le soir au camping en espérant que l'on puisse y arriver avant la prochaine crevaison.
Je pensais me rapprocher du Golfe de Corinthe en longeant la côte, mais n'ayant pas la carte sous les yeux, j'ai raté l'intersection et nous sommes restés sur la route principale qui rejoint Athènes, pas pour très longtemps, arrivés sur un carrefour d'autoroute, direction Korinthos sur 1km pour sortir aussitôt via Mégara pour arriver à Isthmia. Petite ville sans trop d'importance mais dont la particularité réside dans le pont qui traverse le canal de Corinthe côté Golfe Saronique, tout le monde connaît le site touristique du canal de Corinthe avec le pont qui traverse à 52 mètres au-dessus du niveau d'eau, mais à Isthmia le pont est au niveau de l'eau, il ne monte pas, ne pivote pas, mais s'enfonce dans l'eau et descends d'au moins 8 mètres puisque le tirant d'eau admissible pour les bateaux est de 8 mètres.
Nous continuons à longer le Golfe Saronique pour s'arrêter au camping d'Epidavros et ainsi réparer ma deuxième crevaison.
Au moment de sortir les passeports pour les formalités d'entrée du camping, il nous en manquait un, perdu, volé, non plutôt oublié au dernier camping, le fait d'avoir discuté, d'avoir fait des photos, on a oublié de récupérer le passeport. Nous n'allions pas refaire 220 km pour y retourner et perdre 2 jours, nous demandons à l'hôtesse d'accueil de bien vouloir téléphoner au camping Delphi pour que le chef campeur expédie, par la poste, notre passeport au camping de Tholo Beach, camping que l'on fera avant de quitter le Péloponnèse. Sitôt dit sitôt fait notre passeport n'était pas perdu.
Autopsie de la deuxième chambre à air, toujours côté rayons, mais cette fois-ci dû à l'usure, j'étais un peu fautif, car j'avais mis une vielle chambre à air dans un pneu neuf, mais ce n'est tout de même pas normal.
J'avais déjà rencontré ce problème avec une autre marque de pneu, une chambre neuve ne tenait pas plus de 1000km, personne n'a su me donner une explication, ma solution fût de changer de marque, mais le mystère subsiste toujours, ne pas confondre avec le mystère de la chambre jaune, c'est autre chose.
Il me faudra tout de même racheter d'autres chambres à air, le stock diminue rapidement.
Le lendemain nous continuons toujours vers le sud en longeant le Golfe Saronique et faisons une pose à Méthana au début d'une presqu'île, nous aurions bien fait le tour de cette île, mais nous n'avions pas envie de faire du tout terrain dans des chemins à peine carrossables.
Par contre nous avons pris le temps de faire quelques photos.
Nous arrivons en début d'après-midi à Ermioni, à l'hôtel Akti, petit hôtel fort sympathique dont Kostas le patron parle très bien français, il commence à nous connaître, car nous y passons 2 ou 3 nuits à chaque voyage.
Ermioni, petite ville située sur une bande de terre entre deux ports, l'ancien et le nouveau, le nouveau est plutôt fait pour les touristes, bateau de plaisance, restaurants et boutiques à souvenirs, l'ancien, là où se trouve l'hôtel, c'est les pêcheurs, le marché et quelques vieux bistrots et également le départ pour l'île d'Hydra.
Nous resterons 3 nuits à l'hôtel, mais durant les 2 journées nous ne resterons pas inactifs, première journée le mont Didymo culminant à 1121m. D'après Kostas, c'est très simple pour y aller,"tu vois, c'est la troisième colline à gauche" effectivement ce n'est pas très loin.
Sur ma nouvelle carte, très précise, nous pouvons passer par Iliokastro et rejoindre une route blanche bordée de vert qui doit être agréable à rouler. Carte très précise car la légende fait la différence entre une route non revêtue et un chemin de terre, la route blanche étant une route non revêtue.
Mais dans le village d' Iliokastro impossible de trouver la sortie, tout le village nous a vu passer et repasser 3 fois, tout le monde nous a renseigner, nous n'avons rien compris, jusqu'au moment où un villageois nous a fait comprendre que nous ne pourrions pas passer et qu'il nous fallait faire demi-tour, merci tout de même.
Nous empruntons une autre route pour arriver au mont Didymo. Il fallait un peu d'imagination pour y arriver, aucune indication, mais quand on veut ...
Petite route goudronnée très étroite, impossible de croiser, fort heureusement nous étions seuls.
Le lendemain nous sommes descendus vers l'île de Spetses et remontés vers Portocheli, rien à voir, beaucoup de plaisanciers et belles villas, ça sent le pognon.....
Le matin de bonne heure nous avions fait le tour du marché, rien d'extraordinaire, beaucoup de fruits et de poissons.
Tout de même une grand-mère venue faire son marché en side-car, très original et pratique, malheureusement je n'ai pas pu m'approcher pour plus d'informations sur le véhicule.
Je vous conseille vivement ce petit hôtel d'Ermioni, l'hôtel Akti, on y trouve que des Français, des Français venus généralement en avion et location de voiture.
En soirée nous avons droit à une fête locale sur le port, l'équivalent des feux de la St-Jean.
Pour continuer le tour du Péloponnèse nous devons contourner le Golf d'Argolikos en passant par Nafplio, rien de spectaculaire, la ville, de par sa situation géographique, se trouve dans un climat très chaud et étouffant, c'est l'effet que ça nous fait à chaque fois que nous passons par là.
Nous continuons notre route vers le sud en longeant le Golfe d'Argolikos pour s'arrêter au camping Tserfos à Paralia Tyrou, camping très recommandable, location d'appartements, restaurant, tout pour y passer des vacances. Nous installons notre tente en bord de mer, le sol n'est plus celui de l'Autriche, les sardines doivent être accompagnées de la massette, voir même être remplacées par les pointes à chevrons, j'ai toujours un jeu de pointes à chevrons au cas où le sol est trop dur.
Nous y passerons deux nuits, et dans la journée nous ferons une balade d'une centaine de km à l'intérieur des terres. direction Kastanitsa. Nous avons bien du mal à trouver le départ de la route, il faut se retourner à chaque carrefour, car les indications ne sont pas forcément tournées dans notre sens de marche.
Nous roulons dans un fond de vallée en longeant un cours d'eau, ça monte, ça descends et ça tourne dans tous les sens, nous ne rencontrons pratiquement aucun véhicule, la traversée des villages est un peu chaotique, on se demande toujours si on va s'en sortir, les rues sont étroites, à l'époque il n'y avait pas autant de circulation.
Les villages sont accrochés à la colline, tout est silencieux à part l'Oural, et nous n'hésitons pas à couper le contact pour écouter ce silence et son écho qui résonne dans la vallée.
Il fait beau, le ciel est bleu et le soleil bat son plein, heureusement, dans le fond de la vallée le cours d'eau alimente la végétation qui nous procure une petite fraîcheur.
Les indications de directions vous obligent à marquer un pause pour prendre le temps de lire.
A partir du moment que l'on connaît 3 ou 4 lettres de l'alphabet grec, on peut lire les indications et faire la différence entre un coiffeur et une boulangerie.
Sur les coups de midi, nous nous arrêtons sur la terrasse d'un bistrot restaurant, un arbre énorme nous abrite du soleil, nous y sommes bien, après tout c'est les vacances.
Une voiture immatriculée dans la Loire s'arrête également, nous faisons connaissance, parler français est toujours agréable. Nous apprenons qu'il est sculpteur d'origine Grecque et qu'il expose à Athènes, son atelier se trouve à St-Etienne et il nous invite à lui rendre visite. Ma question, sculpteur sur bois ou sur pierre, réponse, non sur marbre, bin ma fois c'était évident.
Nous passons notre deuxième nuit au camping et le lendemain nous traversons Léonidio. Les rues sont très étroites, attention les campings-car, le side-car passe très bien.
Sur le côté nord de la ville se dresse d'immenses falaises de roche rouge, il y a quelques temps déjà nous avions fait l'ascension, nous n'allons pas refaire, ça grimpe trop et nous devrons redescendre par la même route.
Nous longeons un cours d'eau le Dafnon, mais en cette saison le cours d'eau est utilisé en parking, dans la ville de Léonidio le Dafnon est équivalent à la Seine mais sans eau.
Une quinzaine de km plus loin, un monastère accroché à la falaise ne demande qu'à être visité.
Le monastère d'Elonis.
Nous nous y arrêterons, accès facile, quelques boutiques à souvenirs.
Malheureusement il y a une cérémonie du style baptême et nous ne pouvons guère approcher, ce monastère abriterait une icône miraculeuse de la Vierge qui aurait été peinte par St-Luc.
Et nous continuons à rouler en direction de Skala, Gythio et Aréopoli, c'est un peu avant Skala que je croisais la route d'une grosse abeille, elle vint me frapper à la tempe droite entre le casque et les lunettes, bien entendu ces bêtes là ça volent le dard en avant, la piqûre en même temps que l'impact, arrêt d'urgence, mais c'est trop tard le mal est fait, j'ai beau frotter ça tape bien.
Passé Aréopoli, nous cherchons le camping à Stoupa en bord de mer, on ne sait pas trop pourquoi, mais Stoupa doit attirer les touristes, petit port de plaisance, des bus et des restaurants, mais pas d'indication de camping, on ne cherche pas plus, on se tire rapidement et remontons vers Kalamata à la recherche d'un camping.
Un camping sur la gauche, l'entrée est un peu à l'abandon, mais en arrière plan une pancarte nous renvoie vers l'entrée à 100m. En même temps on a droit à une petite averse pour installer la tente.
Je n'en dirais pas plus sur ce camping, à éviter, aucun entretien, c'est les campeurs qui font les réparations nécessaires et le ménage. Nous avons rencontré des Français en caravane (de Belfort) qui viennent dans ce camping depuis 35 ans, on a pas bien compris pourquoi.
Nous partons de bonne heure et très rapidement le lendemain, une moussaka devrait nous attendre à Kyparissia, pour ce faire nous passons Kalamata, puis vers le nord pour rejoindre la côte ouest à Kyparissia.
Il y a 8 ans c'était un petit restaurant qui ne demandait qu'à s'agrandir, le patron parlait quelques mots d'anglais (comme Claudette) et il nous avait fait comprendre que ce n'était pas la saison de la moussaka, mais que si l'on revenait le lendemain, sa femme,"number one moussaka" pourrait nous la préparer, nous étions revenu le lendemain et le surlendemain, un régal à se faire péter la souventriére.
Donc nous revoici 8 ans après devant ce restaurant.
De toute évidence c'est fermé, les portes poussiéreuses, le courrier de 2 mois sous la porte et personne pour nous ouvrir. On fait le tour du bâtiment pour y trouver un indice, et nous retrouvons le patron dans son jardin, il nous reconnaît après 8 ans.
Explications, il avait mis son restaurant en location et le locataire n'a pas payé depuis 6 mois et s'est tiré avec la clé, l'affaire est au tribunal et la moussaka dans le baba.
Nous arrivons au camping de Tholo, camping habituel pour nous, il est à une journée de Patras pour prendre le ferry. Nous récupérons le passeport égaré. Nous y passerons 3 nuits.
La première journée nous avons tenté de prendre les petites routes jaune en se dirigeant vers l'intérieur des terres par Néa Figalia et Néda, mais dans le village de Ano Karyes impossible dans trouver la sortie, on me dit qu'il est préférable de faire demi-tour et prendre la première à droite, ou plutôt le premier chemin qui se présente et je pourrais retrouver ma route.
Sur 2km seulement car nous voici encore sur un chemin de terre, nous en prenons l'habitude, le chemin descends, c'est mieux car très accidenté.
Mais ça descends de plus en plus, impossible de faire demi-tour la montée serait trop dure, pourvu qu'en face ça ne remonte pas d'autant car nous resterons au fond de la cuvette. Une chance, au bout de chemin on retrouve une route goudronnée. Nous reviendrons par Andritsena.
La deuxième journée nous prendrons moins de risque à s'aventurer sur les routes jaune, il faudrait tout de même voir un site archéologique avant de quitter la Grèce, quoique l'histoire ancienne c'est pas notre truc.
On décide de voir l'ancien Olympe, Direction plein nord par Zacharo et Krestena, il fait toujours aussi chaud, le soleil bat son plein, les thermomètres affichent 35°c voir quelques fois 39.
Les cimetières Grecs sont superbes, tout de marbre blanc, ça donnerait envie de s'installer ici, l'entretien laisse à désirer, mais de loin ça ne se voit pas.
Nous arrivons facilement sur le site d'Olympe, peu de monde sur le parking, par contre 500m de marche pour arriver à l'entrée, et au vue du plan de situation, y'aura plus que 500m à faire à l'intérieur....
Tout compte fait nous n'avions pas vraiment envie de voir de vieilles pierres, nous préférons rouler sur les routes de campagne.
Au retour erreur de navigation, le temps de s'en apercevoir, nous avions fait 10km sur une route déserte, c'est pas grave nous entrons dans le village de Kalivakia, nous ne sommes pas perdus suffit de prendre la direction du village suivant, Skillountia, et bien non, encore une fois c'est sans issue, retour sur 10km. Décidément ma nouvelle carte est trop précise.
Nous sommes déjà le 29 juin et c'est demain que nous reprenons le ferry pour Ancône.
Nous profitons encore un peu du camping et le soir de la plage déserte, quand le soleil se calme un peu, c'est tout de même malheureux de se cacher du soleil alors que l'on va retrouver chez nous la pluie le vent et le froid.
Le lendemain nous sommes dans Patras, la circulation est dense, on n'a pas l'habitude, ça circule dans tous les sens, les rues sont étroites, les feux tricolores à peine visibles ne servent pas à grand chose.
Départ prévu pour 17h00, début de l'embarquement 15h00, nous sommes un peu en avance, nous attendrons à l'ombre.
Au moment de l'embarquement je n'ai pas précisé que je voulais être au rez-de-chaussée, nous étions les premiers à embarquer, ils voulaient me faire monter la rampe dont je n'en voyais pas le bout, je refuse, le gars insiste et j'avais toute la file derrière moi, personne ne peut se douter de mon problème.
Et dans un élan d'inconscience je prends mon élan à fond de première, ça monte, ça monte raide, jamais fait ça, arrivé tout juste en haut, encore 10m et le moteur s'arrêtait.
C'est une rampe à 17% et d'une longueur de 50m, m'enfin on est monté, la descente devrait mieux se passer.
Nous prenons possession de notre cabine, la routine, et nous visitons le bateau. C'était le"Cruise Olympia" il paraissait plus gros qu'à l'aller, 11 niveaux, une petite forteresse, le temps de faire tous les étages la soirée était bien entamée. Le bateau fait une pause à Igoumenitsa pour charger quelques véhicules, il fait déjà nuit, quelques voitures et beaucoup de motos, un peu étonnant.
Un léger repas à la cafétéria et une bonne nuit dans un lit bercé par le bruit des machines. Le bruit n'était pas très agréable, je pense qu'ils devraient rééquilibrer le vilebrequin, nous avons tout de même dormi.
Au matin, nous nous apprêtions à débarquer quand nous retrouvions David du camping de Katouna. Il voulait se rendre au circuit du Mugello où il s'y disputait une course moto mondialement connu. Je comprends mieux pourquoi autant de motos embarquées à Igoumenitsa.
Nous devions nous retrouver sur le quai de débarquement mais dans toutes ces motos, nous ne l'avons pas retrouvé.
Il était 14h00 et nous devions rejoindre la grande banlieue de Milan en 1 journée et demie pour rendre visite à la famille de Claudette, nous faisons une vingtaine de km pour faire un plein d'essence.
A la station, le client voisin, un peu affolé me fait des signes en direction du carter d'huile, il pleuvait de l'huile sous le carter, rien derrière nous, aucune trace sur la remorque à croire que cette huile n'était pas à moi.
On se pousse un peu plus loin, on éponge, ça ne fuit plus, je redémarre, aucune fuite.....
On va pas rester là, on va pas démonter pour le plaisir, on continue et on réfléchira en roulant.
De toute évidence l'huile avait coulé entre le moteur et la boite et également à la commande d'embrayage, le seul fautif c'est l'arbre primaire il est creux pour laisser passer la commande d'embrayage.
Mais dans ce cas l'embrayage est mort, un essai d'accélération pour tester l'embrayage, tout va bien, je dirais même mieux, ça baigne dans l'huile.
Un peu avant Rimini nous passons un magistral orage, on roule doucement les flaques d'eau sont profondes et les pneus sont encore plus lisses qu'au départ.
Passés Rimini, bien mouillés nous prenons le premier camping. A Torre Pedrera, une ville à touristes située sur la côte, chose étrange, plein de décorations de couleur rose, on a même vu des piétons portant des oreilles de lapins couleur rose, où sommes nous tombés.
Nous apprenons par un campeur Français, qui vient ici tous les ans depuis 30 ans (bon courage) que c'est la nuit rose,"la notte rosa" une fête spécialement conçue pour les touristes sur les 110km de côte, et nous sommes en plein dedans.
La nuit rose commence au coucher du soleil, juste au moment où l'ont se couchent également, musique et feux d'artifice durant la moitié de la nuit, on a passé une nuit blanche.
Le matin au lever du jour tout est calme, la météo s'annonce meilleur, nous remballons notre campement et reprenons la route. Si on veut rejoindre Milan nous avons une bonne journée de route.
C'est en roulant que l'on s'aperçoit du bon fonctionnement de la machine, l'embrayage patine, il a pris l'huile, fallait s'y attendre. Vitesse maxi 60km/h et je crains que l'ont puisse rejoindre Milan, changement de cap. Nous devions, après Milan, revenir sur Modène passer quelques jours chez nos amis, dans ce cas nous irons tout de suite chez nos amis, si on y arrive, et nous ferons les réparations chez eux.
Fort heureusement la région est une grande plaine, pas de col ni montagne à passer, seulement des passages de pont, avec un léger vent dans le dos, nous devrions pouvoir faire les 150km.
Tout en roulant je me rends compte que la poignée des gaz se durcit, pas étonnant après l'orage d'hier.
Coup de téléphone à mon fournisseur habituel pour qu'il me fasse expédier depuis l'Allemagne deux disques d'embrayage.
Mais voilà nous sommes samedi, quelques jours de congé et les pièces ne partent que le mercredi pour arriver le vendredi.
J'en profite pour regarder ma poignée de gaz, c'était pas la poignée, c'était le tuyau d'arrosage du camping Agriturismo de Venise que j'avais mis à l'entrée du carbu qui s'est désagrégé par les vapeurs d'huile et qui s'est déposé sur le boisseau, rien de grave un peu de nettoyage.
Le samedi matin nous étions prêts à partir pour le rassemblement Italien"Grusc 2011" à Volta Mantovana dans le Palazzo Gonzaga.
Nous arrivons sur le site vers 14h00 et nous retrouvons quelques anciens amicalistes Français.
Très bon accueil et bonne ambiance.
Nous serons plus de 50 motos, dont 25 Oural.
Dés notre arrivée, nous n'étions pas les premiers, il fallut se mettre à table, c'était pas prévu mais vu le nombre de participants déjà présents, les organisateurs avaient préparé un repas léger.
Puis l'après-midi fût consacrée à une petite balade dans les environs, dans la ville de Valeggio sul Mincio.
Nous passerons la nuit dans un camping proche.
Et le dimanche matin vers Castellaro Lagusello, superbes petites balades.
Après le repas de midi, le temps de saluer et remercier tout le monde, nous repartions vers Milan retrouver les cousins à Claudette qui nous attendent depuis 3 ou 4 jours. La route se passa sans problème sous un soleil de plomb, c'est juré l'année prochaine on fait le grand nord.
Nous ne sommes restés que le lundi dans la famille pour repartir le mardi matin, nous avions prévu de rentrer chez nous le 13 juillet et nous étions déjà le 12, alors qu'il nous faut 4 jours pour rentrer.
Nous longeons le lac de Garde, puis Trento, Bolzano pour arriver au camping de Vilpiano que l'on avait fait en descendant, mais il affiche complet, nous poursuivons jusque Lana qui possède plusieurs campings, on en prend un au hasard, c'était pas forcément le moins cher, 30Euros la nuit, bien sûr tout confort pour coucher par terre.
Nous étions au pied du Timmelsjoch que l'on refuse de monter, la seule échappatoire possible était de passer par Landeck en Autriche, ça rallonge pas mais ça monte moins haut.
Et nous retrouvions en Autriche le camping de Plansee, toujours aussi calme et aussi humide, nous avons essuyé un orage dans la nuit et remballer la toile mouillée, peu importe nous sommes bientôt chez nous.
Nous passons en Allemagne, on approche, ça sent bon la France, dommage que le moteur, qui marchait bien jusque là, recommence à nous faire des misères.
Les symptômes sont les mêmes qu'à l'arrivée à Venise, alors pas d'hésitation, on s'arrête là où on peut, sur le trottoir à l'arrêt de bus, et je démonte le boîtier d'allumage.
Même problème, les vis platinées déréglées, ce fût l'affaire de 20mn, le temps de tout remettre en ordre et nous repartions.
Beaucoup de voitures et quelques motos sont passées, personne ne s'est arrêté, et pourtant les outils déballés par terre montraient bien que nous étions en panne, mais ils savaient sûrement que je pouvais me débrouiller seul. Ah si, le bus, par deux fois il s'est arrêté à côté de nous, mais ce n'était pas pour nous.
Puis un peu plus loin, quand j'ai voulu passer sur la réserve, l'essence n'est pas venu tout de suite et nous avons dû nous arrêter encore une fois, j'aurai dû nettoyer le réservoir avant de partir, je refais le plein avec le jerricane pour ne plus rouler sur la réserve.
Dommage que l'on arrive bientôt, tout marche à merveille, il est vrai qu'avec ce genre de machine il lui faut un certain temps d'adaptation.
Nouvel arrêt sur un carrefour en bout de bande d'accélération (théoriquement arrêt interdit) juste le temps de renfiler le blouson que j'avais quitté depuis un mois.
A peine le moteur coupé, un véhicule marqué Polizei stationne derrière nous, p'être qu'il veut mettre son blouson lui aussi.
Le chauffeur descend lentement et vient vers nous les deux poings accrochés au ceinturon, ça c'est pour nous, il ne montrait aucune agressivité, mais avec mes deux pneus lisses et celui d'occasion à l'avant, notre compte est bon, j'avais quand même deux pneus neufs sur le porte-bagages.
Il était seulement inquiet pour nous, savoir si nous avions un problème, et bien sûr la curiosité du véhicule, il connaissait Oural car lui même possédait un Dniepr, éclats de rires, nous nous étions compris. Le temps de raconter notre périple (rassurez-vous j'ai fait plus court) et tout le monde repartait.
Plutôt sympa la police Allemande.
Et nous voici rentrés chez nous, avec l'envie de repartir.
Bilan de l'opération :
35 jours partis pour 4 623km , 22 nuits de camping , 382 litres d'essence et 2 litres d'huile et beaucoup de soleil et plein d'images dans la tête.
Une grande première, nous n'avons pas fait appel à l'assistance.
Merci à vous, lecteurs, d'avoir pris le temps de lire jusqu'au bout, ce récit n'est autre que le reflet de notre façon de voyager, fallait pas vous attendre à lire un guide touristique.
Maintenant vous pouvez relire depuis le début, mais à vos risques et périls, car si vous n'avez pas encore chopé le virus de l'Oural, ça ne saurait tarder.
Bonne route à tous, et pourquoi pas en Oural.
Texte & Photos : Claudette et Guy, voyageur téméraires et pugnaces !
La carte de la Grèce provient de http://www.grecehotels.com
Le drapeau provient de http://www.voyagesphotosmanu.com/








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